Semences
Syngenta ne repousse, a priori, aucune technologie
Les participants à la Tomato Conference du semencier suisse en Hollande ont pu découvrir pendant de jours l’avenir technologique de la tomate.
En attirant près de 350 participants venus de vingt-trois pays différents, la 5 e édition de la Tomato Conference, organisée par Syngenta la semaine dernière en Hollande, a été un incontestable succès. Riche programme de conférences, présentations de variétés, ateliers ciblés, visite du centre d’essais de Bleiswijk, au cœur de la production hollandaise de tomates, déjeuner-dégustation... les deux journées ont été bien remplies et riches en informations. Le thème retenu était le goût, sujet qui fut abordé sous plusieurs angles, ainsi que celui de la santé et, sur ce point, on aura retenu l’approche de Syngenta concernant le développement des flavanoïdes dans ses nouvelles variétés.
Comme l’a souligné Ian Puddephat, responsable mondial Qualité, « le marché de la tomate est complexe et, en certains endroits, peu défini. Il est nécessaire de diversifier les marques et de consolider l’image du produit afin de rencontrer les attentes des consommateurs. » Pour Syngenta, cela passe par le renforcement des partenariats avec toutes les parties de la filière, et spécialement le détail afin d’augmenter la communication autour des nouvelles variétés. Celles-ci découlent de la prise de conscience que la recherche de la productivité s’est faite au détriment du goût. Pour le semencier, les deux prochaines années seront consacrées à tester des variétés plus goûteuses mais aussi productives. Sans oublier les particularités régionales : une étude menée par Syngenta a ainsi montré que deux pays européens seulement mettaient en avant la saison et l’origine pour la tomate : la France et l’Italie. Cette même étude aura montré que près de la moitié des consommateurs ne comprend pas vraiment pourquoi il y a tant de variétés de tomates en rayon.
Evidemment, il était difficile d’éviter le sujet des OGM. Syngenta participe à ce marché, puisqu’il représente environ 12 % des 5,8 ME de chiffre d’affaires du groupe, et est en progression. Sur ce point, Syngenta n’entend pas s’en laisser compter : « Il est de bon ton de tirer sur les OGM particulièrement en Europe, a expliqué Mart van Grinsven, responsable international du Développement Légumes. Nous connaissons les technologies et les aspects génomiques : il n’y a pas raison pour que des légumes OGM n’existent pas mais si le consommateur n’en veut pas, alors nous n’en ferrons pas. »