Sur le bureau
C’est donc la candidate de la FNSEA qui occupe désormais l’hôtel de Villeroy, siège du ministère de l’Agriculture depuis sa création en 1881. Christine Lagarde avait en effet les faveurs du syndicat majoritaire pour son expérience de négociatrice internationale. On parle d’ailleurs beaucoup d’OMC depuis quelques jours, en oubliant un peu que le mandat de négociation a été confié, par les Etats membres, à la Commission européenne. Le boulot du ministre consiste donc simplement à surveiller le Commissaire au Commerce et à s’assurer qu’il ne dépasse pas les limites de son mandat. Ce qui n’est pas une mince affaire. Autre tâche qui attend Mme Lagarde, le bilan de la Pac en 2008 et son financement au-delà de 2013. La France assurant la présidence de l’UE au second semestre 2008, elle sera en première ligne pour faire valoir ses vues. Mais l’agriculture, c’est aussi la gestion au quotidien des filières de production. Pour les f&l, il faudra très vite se prononcer sur la réforme de l’OCM, s’occuper de la gestion de crise, défendre la TVA sociale auprès de ses collègues, relancer la consommation, etc. Quant à la banane (cf. p. 7), le talent de négociatrice de Christine Lagarde trouvera là un terrain idéal pour s’exprimer. Surtout en l’absence d’un ministère de l’Outre-Mer de plein exercice.