Conférence Egea
S'unir pour convaincre
Du 3 au 5 juin, à Milan, en marge de l'Exposition universelle, s'est déroulée la 7e édition des rencontres Egea. Il y a beaucoup été question de promotion et de publicité pour les f&l.
Les constats sont presque les mêmes que les années passées. « Mais il faut continuer à en parler, à discuter, à essayer de trouver, ensemble, des solutions », indique Saïda Barnat, coordinatrice d'Egea. Organisées par Aprifel et Interfel, avec FranceAgriMer et le ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire et la participation de la Commission européenne, les conférences réunissent scientifiques, professionnels de la filière, administratifs et politiques européens. Objectif : favoriser la consommation de f&l, dans le cadre d'une alimentation saine, au niveau européen.
Paradoxe
Alors que toutes les publicités concernant des produits transformés contenant, soi disant, des f&l font vendre, les f&l bruts, eux, ont moins de succès ! Il faut donc apprendre à communiquer. La question est de savoir comment. En s'unissant sans aucun doute. « Il faut qu'on fasse du lobbying comme tout le monde. L'industrie agroalimentaire, très concurrentielle, arrive à s'unir pour parler d'une seule voix. Pourquoi pas les f&l ? », s'insurge Margherita Caroli, nutritionniste et fervente défenseuse des f&l. Question de moyen sans aucun doute. Pourquoi ne pas déjà légiférer sur les publicités mensongères de l'industrie agroalimentaire ?
Parce que ce sont les consommateurs de demain, parce que ce que l'on mangera à l'avenir s'apprend aujourd'hui, parce qu'ils influencent aussi les dépenses de leurs parents, les enfants doivent être, de l'avis de tous les intervenants, la cible privilégiée de toutes actions de communication et de valorisation des f&l. « Il faut que les produits aient du goût. On ne vendra pas si on ne donne pas de plaisir », entend-on dans la salle.
Questions de prix ?
Le débat sur le prix des f&l, jugés « trop chers », est revenu sur le devant de la scène lors de plusieurs réunions : « Ce n'est pas avec la gratuité qu'on va résoudre les problèmes ! J'en ai assez d'entendre qu'il faut baisser les prix des f&l ! Il faut redonner à nos métiers leurs lettres de noblesse. Nous avons des produits de qualité ! Nous ne devons pas être la barrière d'ajustement », a indiqué, pour sa part, Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France. Une des idées revenues plusieurs fois : taxer la malbouffe pour financer la communication des produits sains. On peut se poser la question : où va aujourd'hui l'argent de la taxe Soda ?
Si l'on résume grossièrement, ces trois jours : pour vendre plus de f&l, il faut une communication attrayante, avec des produits qui ont du goût à un prix abordable pour le consommateur et qui rapporte suffisamment au producteur. Y'a plus qu'à ?