Prévisions de récoltes
Stabilité en pêches et nectarines, baisse sensible de la production d’abricots
Plusieurs épisodes de gel ont frappé les productions de pêches et d’abricots en Espagne, en Italie et en France. Seule la Grèce a été épargnée.

La récolte européenne de pêches et de nectarines devrait être stable en 2008. Avec une prévision établie à 2 784 293 t, elle serait en très léger retrait (- 1 %, soit - 36 725 t) par rapport à celle de 2007. Les vagues de gel de début mars et du week-end de Pâques ont touché à des degrés divers l’Espagne, l’Italie et surtout la France.
Espagne : un déficit en eau préoccupant
L’Espagne devrait présenter une récolte légèrement supérieure à 2007 : + 4 % en pêches, + 9 % en nectarines et + 4 % en pavies. On assiste à un développement de la nectarine, au détriment de la pavie. Si l’on compare avec la campagne 2006, la production de nectarines est en hausse (+ 7 %), alors que celle de pavies recule fortement (- 17 %). Le gel a principalement touché la région de Valence, alors que Murcie et la Catalogne ont été très peu affectées. Il faut noter enfin que le déficit en eau devient de plus en plus préoccupant.
Recul des surfaces en Italie
La production italienne est marquée par une réduction constante des surfaces. Dans le Nord, la diminution des vergers, initiée dans les années 90, s’est accélérée de 2000 à 2006. Elle s’est poursuivie en 2007 : les superficies sont en recul de 7 % pour les pêches et de 6 % pour les nectarines en Emilie Romagne. Avec deux épisodes de gel, la production italienne devrait être en baisse de 1,5 % par rapport à 2007, mais de 10 % par rapport aux campagnes 2002 ou 2004.
La Grèce, pôle de stabilité
Seule la Grèce, épargnée par le gel, est en mesure d’annoncer une récolte légèrement supérieure à 2007 (342 000 t) et proche de son potentiel.
Net recul de la production française
La production française est annoncée en chute de 20 % par rapport à 2007, et de 28 % par rapport à la moyenne 2002-2006. Certes, plusieurs vagues de froid ont occasionné des pertes importantes dans la vallée du Rhône et le Gard. La plaine de la Crau a été moins touchée, et le Roussillon épargné. Mais au-delà de ces accidents conjoncturels, le verger français connaît par ailleurs une lente érosion de ses surfaces depuis une quinzaine d’années. L’alternance de bonnes et de mauvaises années ne permet pas de procurer à la filière les moyens nécessaires à sa rénovation.