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Sopa Orléans s’ancre dans le Sud-Est

A partir de juillet, Sopa Orléans commercialisera l’intégralité de la production de la coopérative Provence Silvacane et a donc ouvert un bureau commercial sur le site où se fera également la facturation. Néanmoins, c’est la carotte qui sera le produit phare de cette alliance. « C’est le retour d’une production dans son bassin, explique Christophe Riandière, directeur de Sopa Orléans. Nous produisons déjà 20 000 t dans les Landes et les plantations des adhérents de Provence Silvacane devraient, à terme, nous fournir de 12 000 tonnes à 15 000 tonnes supplémentaires. » Ce partenariat signifie également le renouveau de la coopérative. « Depuis dix ans, explique Joël Bernard, président du conseil d’administration de la coopérative, nous avions perdu beaucoup de volumes et nous cherchions des partenaires commerciaux pour donner un nouveau souffle à la structure. Nous nous sommes donc rapprochés de Sopa Orléans, dont l’éthique, coopérative et organisation de producteurs, nous convenait. » Dans le même temps, un nouvel adhérent de poids est entré au sein de Provence Silvacane. Il s’agit de la coopérative Sud Céréales (Gard). « Sud Céréales souhaitait diversifier son activité via sa filiale production de semences et est entré au capital de Provence Silvacane. La coopérative mobilise des investissements qui vont nous permettre de moderniser l’outil de production afin de remonter notre potentiel de production à 15 000 t, seuil qui correspond à la capacité industrielle de la coopérative. A terme, il y aura intégration mais pour l’heure l’ambition commune est de relancer les productions de légumes racines comme le radis noir, le navet, l’artichaut, les légumes pot-au-feu, la liste n’est pas exhaustive. » Les légumes seront commercialisés à la marque Provence Silvacane et préférentiellement dans le grand quart Sud-Est. « C’est une région, souligne Joël Bernard, qui est chroniquement importatrice de ce type de produits. Notre priorité sera la reconquête commerciale de ce territoire tout en assurant la pérennité de ces productions. » Signe des temps, c’est la seconde fois dans le Sud-Est que des groupes céréaliers entrent au capital de coopératives productrices de légumes. Dijon Céréales l’a fait pour Provence Tomates (Tarascon). A l’avenir, les gros volumes de légumes seront-ils toujours produits par les maraîchers ?