Solid’arles : « Une dimension sociale qui ramène à l’être humain »
Véronique est en galère, adhérente de Solid’Arles mais aussi bénévole. « Le rôle du bénévole est d’assister les salariés permanents dans leurs tâches quotidiennes : réachalander les rayons, prendre les nouvelles inscriptions ou leur renouvellement, proposer des activités, participer aux différentes commissions ou encore aux relevés comparatifs de prix dans les différents magasins de la ville. Il n’y a pas d’obligation de présence, mais celle de tenir les engagements pris auprès de l’association. La seule rétribution se trouve dans les échanges et le partage qui se traduisent souvent par des amitiés suivies. Le bénévolat m’a apporté une forme de resocialisation que j’avais perdue aux travers des difficultés de ma vie personnelle et professionnelle. » Véronique passe souvent au magasin. « Solid’Arles est une opportunité de manger des f&l sans que le porte-monnaie pleure à la fin du mois. J’en consomme beaucoup ainsi que ma fille. Je dépense 15 e/semaine, alors qu’il m’en coûterait le double chez un primeur. L’assortiment proposé me convient et j’ai même pu l’an dernier acheter des fraises et des asperges. Mais aller chercher des produits trop loin aurait un coût supplémentaire. Autant rester sur des produits de saison, locaux et permettre aux producteurs de la région d’écouler leur récolte. Je vois mal Solid’Arles proposer des agrumes. L’association y perdrait son âme et ses fondements. C’est le type de produit que je vais chercher au marché. » La double tarification est un élément auquel Véronique est sensible. « A la caisse personne ne sait qui est consommateur 1 ou 2. Cela donne un sentiment d’égalité et supprime celui de ne pas pouvoir payer. Il y a dans Solid’Arles un intérêt économique certain. Mais, au-delà, il y a surtout une dimension sociale qui ramène à l’être humain. » Mais la chute de l’entretien est plutôt abrupte. Cependant la question était essentielle : quand on a de petits moyens comment est perçue l’opération 5 par jour ? « J’ai bien compris que c’est une campagne de santé publique, explique Véronique. Mais pour des personnes en difficultés, elle renvoie à l’image de gens qui ne peuvent s’offrir une bonne santé. C’est pas très fun ! »