Solarenn poursuit son petit bonhomme de chemin
Tranquillité et sérénité, voilà comment en deux mots, nous pouvons résumer l’assemblée générale de Solarenn qui s’est tenu vendredi dernier dans la campagne rennaise. Et cette bonne ambiance, on ne la devait pas seulement au cadre bucolique retenu pour cette assemblée générale, ni au temps estival. Si la trentaine de producteurs qui adhèrent à la coopérative bretonne a plutôt confiance, c’est que l’actuelle campagne tomate se déroule dans les meilleures conditions. Et que la campagne précédente a été généreuse. Les résultats de Solarenn sont donc au beau fixe, à la grande satisfaction de son président, Pierre Diot.
Pour 2006, Solarenn a réalisé un chiffre d’affaires de près de 31 ME, en hausse de 7,99 % par rapport à 2005 (28,685 ME) et bien au-delà de 2004 “une année à oublier” où le chiffre d’affaires avait à peine dépassé les 22 ME. Le chiffre d’affaires “produits” s’élève à 26,173 ME. Il est essentiellement constitué par la production de tomates (25,88 ME), en hausse de 11,94 % par rapport à 2005. Mais on le sait moins, Solarenn a aussi une petite activité en salades (120 000 E), fraises (135 000 E) et pommes de terre (30 000 E).
Les centrales d’achat, premières clientes de la coop
Au final, cette campagne 2006 s’est traduite par une augmentation du prix payé au producteur de 4 %. Les centrales d’achats sont de loin les premières clientes de la coop avec 67,3 % des ventes (+ 16,4 %), devant les grossistes à 25 % (- 3,3 %) et les exportations (7,6 % des ventes). Pierre Diot reconnaît d’ailleurs que du côté de la grande distribution “il y a une écoute que l’on n’avait pas il y a quelques années”, notamment sur la question de la différenciation de l’origine France. “C’est un peu plus difficile avec les marchés de gros qui préfèrent jouer la carte de l’opportunisme.”
Le problème de l’import est celui qui chatouille le plus les producteurs de Solarenn. “Une ombre au tableau toutefois en fin de campagne, peut-on lire dans le rapport d’activité. Pendant les mois d’octobre et novembre, on a pu mesurer une fois de plus l’impact négatif des accords UE-Maroc avec un télescopage des calendriers de production et une incapacité des Pouvoirs Publics à faire appliquer les dispositions en matière de taxation, telle que cela est prévu en cas de détérioration des prix”. Solarenn appelle à la réflexion “à l’échelle régionale sur la gestion des fins de campagne qui sont très importantes pour les exploitations serristes de l’Ouest”.