Prix alimentaires
Six chantiers pour une vraie transparence des prix
La distribution, mécontente, boude la réunion mais ne plie pas. Le communiqué final de Barnier et Chatel impose la pleine application de la loi LME.
C’est dans un climat tendu que s’est tenue la réunion sur la transparence des prix alimentaires, le 17 juin, au ministère des Finances. Excédées par les exactions commises contre les centrales d’achat et magasins, la GMS avait décidé de ne pas y participer et de se faire représenter par Jérôme Bédier (FCD). La FNSEA et les associations de consommateurs ont dénoncé cette “dérobade” selon l’UFC Que Choisir. « Il n’y a pas de dérobade, a répondu Jérôme Bédier. Seuls les représentants d’organisation étaient présents et aucun représentant d’entreprises. » La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, était elle aussi absente. La rencontre s’est donc déroulée sous la présidence de Michel Barnier (Agriculture) et Luc Chatel (Commerce) qui ont voulu faire preuve de fermeté. Surtout Michel Barnier qui n’a pas apprécié d’être mis en cause par Michel-Edouard Leclerc. Devant les représentants des producteurs et des consommateurs, ils ont montré la détermination du gouvernement vis-à-vis de la distribution. Le communiqué final rappelle la détermination du gouvernement pour une pleine application de la LME, passant par le renforcement des contrôles avec la création d’une brigade de contrôle au sein de la DGCCRF. Cinq autres chantiers sont lancés : accélération des travaux de l’observatoire des marges et des prix ; élaboration d’un guide de bonnes pratiques contractuelles entre producteurs, PME et distributeurs ; la future loi de modernisation agricole devra renforcer la contractualisation entre agriculteurs, transformateurs et distributeurs ; ouverture d’une réflexion stratégique sur l’évolution des filières agroalimentaires ; préparation d’une proposition française auprès de la Commission sur l’indication du lieu de production des produits agricoles.