Sival et pôle végétal : un tandem
Le Sival ouvre ses portes mercredi. A cette occasion, Bruno Dupont, président du Sival, du CIVS CIVS : Comité interprofession du végétal spécialisé. et des producteurs de fruits du Maine-et-Loire, nous livre les différentes démarches liées au pôle et ses réflexions sur la crise que traversent les arboriculteurs.
Fld : Labellisé pôle de compétitivité de dimension internationale, l’Anjou fête les 20 ans du Sival. En quoi cette nouvelle distinction apporte-t-elle un plus au Salon ?
Bruno Dupont : Cette année, nous accueillons plus de 600 exposants, organisons 14 conférences et 4 colloques portant notamment sur les semences, les plantes médicinales et la cidriculture. Tous les ans, nous sommes dans l’obligation de refuser des places à des entreprises qui souhaitent être présentes au Salon. Et dans le même temps, certains exposants hésitent car ils limitent leur présence à un seul salon par an. Le fait d’être labellisé a encouragé certains à préférer le Sival pour exposer leurs produits.
Fld : La décision de créer un Sival en Algérie vient d’être prise. Quelles en seront les perspectives ?
B. D. : La région des Pays de Loire nous appuie sur ce projet. Etre présent dans ce pays du Maghreb nous donne l’occasion de faire connaître nos produits. Par deux fois, je me suis rendu à Alger et j’ai ressenti une forte envie mutuelle de travailler ensemble.
Fld : L’assemblée générale du CIVS a eu lieu vendredi. Quelles ont été les décisions ?
B. D. : Nous passons de deux à trois collèges au sein du Comité. Le collège des entreprises vient d’être créé avec le collège des chambres consulaires et celui des représentants des filières et des organismes de développement. Entre 20 et 30 entreprises devraient y participer. Toute société privée en lien avec le végétal, françaises ou étrangères, peut y adhérer. Mais seules celles qui ont leur siège au sein du pôle, c’est-à-dire entre Nantes et Saumur, peuvent prétendre siéger au conseil d’administration.
Fld : Les producteurs de pommes du Val-de-Loire vivent une crise difficile aujourd’hui. Vous affirmez que votre filière peut s’appuyer sur des démarches comme le pôle. Que proposez-vous ?
B. D. : Nous devons mener des actions à différents niveaux. Je ne m’attarderai pas sur les démarches effectuées au niveau national qui sont indispensables mais je voudrais insister sur l’approche régionale. L’expérience avec le pôle de compétitivité et des rencontres avec les autres filières du végétal m’ont convaincu que des solutions apportées à la crise peuvent être initiées au niveau de la région et grâce aux entreprises. Nous manquons de pertinence dans l’innovation mais surtout de l’audace. Le pôle peut nous aider à ce niveau. Par ailleurs, nous manquons d’une analyse fine de l’arboriculture en Val-de-Loire. Un audit sera mené au premier trimestre 2006. Celui qui a été mené par la Datar en 2003 sur le végétal en Anjou a finalement été efficace puisqu’il a débouché sur le pôle du végétal.