Simplifier à outrance pour supprimer des normes
Le poids administratif et les accumulations de normes pèsent parfois sur l’ensemble des métiers et donc sur l’économie française. La filière s’est souvent plainte de ce phénomène. Mais là, la demande de simplification est tout bonnement rageante. On se souvient qu’en 2011, au prix de nombreuses rencontres et efforts, une circulaire avait imposé le respect d’un équilibre nutritionnel digne de ce nom en restauration scolaire. Une circulaire allant dans le bon sens pour la filière fruits et légumes puisque ceux-ci étaient largement mis en avant. Las, la Mission de lutte contre l’inflation normative (sic) en a décidé autrement. Elle propose qu’il n’y ait plus d’obligation de respecter la circulaire, vu que « personne n’en assure le contrôle ». Les contraintes seraient ainsi remplacées par une vague recommandation générale. Charges aux collectivités locales de s’occuper de les appliquer sous le contrôle de qui ? Des parents ! On rêve. Il aura fallu dix ans pour qu’enfin une obligation de menus équilibrés soit mise en place et moins de deux pour que tout cela tombe aux oubliettes. Les enfants ne sont-ils pas les consommateurs de demain ? Si à la cantine on ne leur donne pas les bases du bien manger, en particulier les f&l, qui le fera ?