AG de Felcoop
Serge Papin appelle à plus d’origine France et de formation des jeunes à la vente de f&l
Les partenariats avec la GMS étaient à l’honneur à l’AG de Felcoop. Outre la présence de Système U, elle avait invité ses homologues italiens Confcoopérative et l’enseigne Sigma.

A l’occasion des 50 ans de Felcoop, son président Jean-Michel Delannoy avait invité Serge Papin, président de Système U. L’enseigne a pu ainsi faire valoir son engagement en faveur des coopératives. « Agriconfiance cela nous va bien », a déclaré Serge Papin, annonçant même qu’il était prêt à l’instaurer sur la pomme de terre. Jean-Michel Delannoy a rappelé « les engagements ont été tenus avec Serge Papin pour faire travailler les producteurs français. La filière f&l frais est très vaste et Val Nantais a été le premier à travailler avec vous Système U, aussi j’appuierai ces demandes d’engagement qui devront être exemplaires et signées par des contrats. Car une démarche de coopération doit se faire avec la confiance. » En parallèle, Serge Papin a rappelé que l’enseigne U était partagée en quatre régions et que les achats s’effectuaient souvent de manière régionale. « On peut mettre en place des contrats de culture, a-t-il tout de même indiqué. Il y a une place à prendre, la troisième voie, Agriconfiance l’incarne. Si on arrivait à avoir des f&l et frais avec une production quantitative et contenant peu de pesticides on aura réussi, la question c’est peut-on y arriver ? » Mais, la grande distribution est repartie dans une guerre des prix : « Carrefour est à la recherche de sa masse de marges, Leclerc en rajoute et Système U prend la roue comme dans une course de vélo. On est confronté à cela, il faut donc être solidaire sans détruire de la valeur. » Le président de Felcoop a rappelé qu’il y avait des moyens de trouver des innovations « c’est le rôle des marques et j’insiste fortement là dessus ». Quant à la communication Serge Papin a lancé : « Ensemble nous avons un travail à faire de pédagogie auprès des jeunes générations (.). Il faut prendre le temps de former les jeunes à vendre les f&l, c’est tout un savoir-faire ». Et d’ajouter, « dans le rayon f&l, on ne voit pas assez l’origine France, vous auriez intérêt à identifier mieux le produit français et à mener une réflexion sur la formation du personnel. » Dans la salle, Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, a fait une intervention remarquée appelant à la mise en place de partenariats forts avec les distributeurs pour valoriser des démarches déjà existantes et surtout ne pas en recréer. Quant à la contractualisation, Serge Papin a indiqué : « Je suis pour surtout pour les promotions » et estime qu’il est possible de « s’engager sur les volumes et sur les prix producteur et consommateur », indiquant que la contractualisation serait en débat à leur congrès de Deauville.