OMC
Semaine décisive pour le cycle de Doha : la banane au cœur des négociations internationales
Les pressions de Pascal Lamy, directeur général de l’OMC, d’une part et celles du Commissaire Mandelson d’autre part pour aboutir à une conclusion du cycle de Doha lors de la ministérielle du 21 juillet sont énormes. Parmi les conditions nécessaires à cet accord, il y a la fin de la guerre de la banane. En effet, ce fruit se retrouve au cœur des négociations. D’un côté l’Equateur, soutenu par les Etats-Unis, refuse de signer un éventuel accord si le dossier du tarif douanier européen n’est pas bouclé avant. De l’autre, les pays ACP producteurs mettent aussi leur signature dans la balance contre toute baisse inconsidérée de ce même tarif. Mais pour les ACP, comme pour les pays producteurs européens, la négociation en cours est déséquilibrée. La Commission s’acharne à les convaincre d’accepter la proposition Lamy. (cf. l'article “l’Europe prète à sacrifier la banane pour sauver Doha” sur fldhebdo.fr). De son côté, le directeur de l'OMC a convoqué le 9 juillet les ambassadeurs des pays ACP pour les convaincre d’accepter sa proposition. Il a d’ailleurs annoncé à cette occasion qu’il avait rédigé un ultime texte, modifiant légèrement le projet initial sans pour autant le dévoiler. Le chantage de Lamy est clair : soit les ACP signent l’accord de paix sur la banane, soit la banane rejoint la liste des produits tropicaux, qui ont vocation à être totalement libéralisés. Les ACP demandent une réunion avec l’UE pour que cette dernière refuse tout accord sur la banane.