Commerce extérieur
Selon Ubifrance, la position de leader de la France est de plus en plus fragilisée
L'étude “Où exporter en 2015 ?” de Ubifrance souligne la concurrence exacerbée de certaines origines sur les destinations traditionnelles des fruits et légumes français.
La France est leader en Espagne sur la pomme de terre et des places sont à prendre en Italie (abricots, salades).
P ubliée à l'occasion du salon Sial, la semaine dernière à Paris, la nouvelle édition de l'étude “Où exporter en 2015 ?” réalisée par Ubifrance fait le point sur les potentiels de l'exportation agroalimentaire sur ses principaux marchés mondiaux. En ce qui concerne les f&l, Ubifrance précise que la France demeure le troisième producteur européen disposant de quelques produits leaders aussi bien sur le grand export (pommes, kiwis, pommes de terre...) que sur le marché communautaire (noix, abricots, choux-fleurs, salades, carottes...). Cependant, ceci ne permet pas de rééquilibrer une balance commerciale déficitaire. « Les résultats relativement bons des derniers mois ne permettent pas de la redresser car les importations sont en progression régulière », note Ubifrance, prenant en exemple le cas des fruits d'été cette année. L'Europe à 28 demeure toujours le débouché naturel de l'origine française. Ces marchés sont devenus très concurrencés. La forte présence de l'Espagne et de l'Italie est confirmée sur des marchés comme le Portugal, la Suisse, l'Autriche, l'Irlande. Inversement, la France est leader en Espagne sur la pomme de terre et maintient une croissance grâce à la banane. Des positions sont surtout à prendre en Italie avec l'abricot et les salades (en frais comme en IVe gamme). Tout comme, selon Ubifrance, le marché polonais (hors saison de production) et ukrainien sont porteurs pour certains produits (chou-fleur). Hors Europe, cette concurrence est aussi vivace : l'Algérie voit ses importations de pommes italiennes augmenter au détriment de la France. Notre pays fait face aussi à la forte présence néerlandaise sur l'Arabie Saoudite. Les recommandations d'Ubifrance face à cette situation s'articulent autour de deux thèmes. Un accent est à mettre sur le marché européen pour maintenir les positions actuelles et capter de la valeur ajoutée grâce à la segmentation de l'offre. Au grand export, il s'agit d'identifier de nouveaux marchés (Emirats Arabes Unis, Moyen-Orient) pour répartir les risques liés à un marché européen où le recul de consommation demeure le facteur le plus inquiétant pour l'ensemble de la filière f&l.