Séduire les enfants, un objectif à suivre

Peu importe le coût, la cible enfantine fait partie des petits palais à ne surtout pas négliger. Interfel l'a bien compris en misant fortement sur les kids dans ses communications. Les deux mascottes créées spécialement pour les enfants, Frutti et Veggi, font d'ailleurs un tabac dans les cours d'école et dans les salons grand public comme le Salon de l'agriculture ou encore Kidexpo. Un salon où même Rungis vient faire sa promotion auprès des plus jeunes. Mais comment faire quand on n'a peu de moyens et l'envie de séduire ces kids ? Ce seront en effet les acheteurs de fruits et légumes du futur. Une cible à ne surtout pas laisser de côté. Il faut déjà lutter contre la décroissance de la consommation d'une manière générale et surtout contre la présence massive d'autres produits alimentaires plus simples et pour eux plus appétissants. Certaines initiatives ont montré de bons résultats. Dans certaines écoles, comme à Trappes, même la cantine s'est démocratisée ! Quand les enfants s'intéressent au menu et s'investissent dans le bon déroulé du repas, les effets sont importants : les assiettes reviennent presque vides à la sortie. Nul doute aussi qu'avec le jeu et des ateliers pratiques les effets se traduisent par davantage de consommation de fruits et légumes.
Mais tout cela ne serait pas possible sans l'investissement croissant de nombre d'entreprises, producteurs, grossistes et distributeurs pour séduire coûte que coûte les enfants. Il reste un écueil, et il est de taille. A aucun moment, dans les rayons des grandes surfaces, un emplacement spécifique aux produits enfants n'a été prévu. Alors il faut forcer les portes. Croire en sa bonne étoile. Proposer, faire déguster, ouvrir les exploitations, les entreprises... Faire comprendre combien consommer des fruits et légumes, c'est bon pour la santé oui ! Mais c'est aussi bon pour l'agriculteur près de chez mamie, le primeur au coin de la rue près de l'école, le petit supermarché près du sport tout comme le pays dans son entier. A eux tous, ils tissent la toile de l'économie française. Alors oui ! Un grand oui au programme Un fruit à la récré. Il faut le sortir de l'ornière dans laquelle l'Etat l'a laissé végéter depuis tant d'années. C'est une manne financière, certes, mais c'est surtout l'économie de demain qui disparaîtrait faute d'avoir été proposée aux enfants aujourd'hui...