Sud-Ouest
SCAAP Kiwifruits de France : consolider les positions
SCAAP Kiwifruits de France s’affiche comme le leader français du kiwi, avec 20 % de l’offre nationale. L’exportation maritime, en développement, permet de valoriser ces volumes.
Le 2 septembre, le président François Lafitte a annoncé aux producteurs des volumes « légèrement supérieurs » en Hayward (de 7 à 8 %) par rapport à l’année précédente, mais avec des calibres supérieurs. En Summerkiwi, encore plus précoce que d’habitude, la production est passée de 900 t à 1 200-1 300 t, avec là aussi des calibres supérieurs. Quant à Jintao (jaune), sa production double pour atteindre 60 t. Via sa filiale commerciale Primland, le groupe veut « consolider » ses positions. Sur la campagne qui vient de s’achever, le débouché national a représenté 39 %, en très net recul, l’Europe 22,9 % et le grand export (maritime) 37,8 %, en forte progression de 14 %. A relativiser car les volumes globaux étaient eux-mêmes en recul de 10 à 12 %, observe le directeur de la SCAAP. Patrick Piquin souligne l’augmentation forte et continue depuis quatre ans de l’exportation maritime et évalue la valorisation supplémentaire apportée autour de 10 % du prix. Ce développement pallie la dépression de certains marchés européens, l’Espagne surtout où la consommation de kiwi recule de plus de 10 % sous l’effet de la crise économique et où la marque Oscar sera mise en avant cet hiver avec la « volonté de reprendre la main ». Taïwan (36 %) reste le premier marché asiatique mais l’exportation a doublé sur la Chine et Hong-Kong (34,17 %) pour atteindre 1 400 t. Et le potentiel de développement y est très fort. Le débouché indien a reculé mais « nous avons été aspirés par la Chine, plus rémunératrice », reconnaît Patrick Piquin. En troisième position, le marché australien a fortement progressé : de 480 à 860 t. Sur le marché français, « on a pu segmenter », rappelle François Lafitte, avec le Label Rouge (7 % des volumes) et l’IGP qui a démarré l’an dernier. « On peut imaginer que l’IGP sera demain à l’international ce que le Label Rouge est au marché français », espère François Lafitte. « Surpris l’an dernier par la forte demande des clients sur le bio », il constate un manque de produit bio.