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Cogénération
Savéol veut mettre fin au black-out électrique de la Bretagne

A la suite d’une levée de boucliers bretons (Savéol), les producteurs de légumes s’attaquent aux freins des pouvoirs publics face au développement des energies renouvelables.

«Nous voulons promouvoir la cogénération, indique François Pouliquen, producteur de tomates chez Savéol à Gouesnou dans le Finistère. Nous revendiquons une prise de conscience des pouvoirs publics pour valoriser l’énergie calorifique de nos serres. » La coopérative Savéol a ainsi décidé de réagir face à un possible black-out d’électricité en Bretagne : « Les pouvoirs publics et RTE privilégient l’étude d’unités de production d’électricité sans la valorisation de l’énergie ni du CO2, pour exemple un projet de centrale électrique dans le Finistère Nord (..). » Aussi, elle demande de pouvoir utiliser la cogénération sur une plus longue période pour qu’elle soit rentable pour des serres plus petites. A ce jour, pour que la cogénération soit rentable, la serre doit atteindre 4 ha pour un contrat EDF de 5 mois (novembre à avril). Avec un contrat sur 7 mois (octobre à mai), « une vingtaine d’exploitations pourraient se lancer dans la cogénération. » «L’an dernier, une étude sur la cogénération en Bretagne a révélé qu’en la développant à plus grande échelle tant chez Savéol que Prince de Bretagne on pourrait produire jusqu’à 100 MW par an, explique Philippe Daré, président de Savéol. Nous revendiquons l’utilisation de la cogénération de manière plus souple, sans que cela soit figé de façon théorique, cela n’aide pas les jeunes à venir s’installer et il nous est difficile d’être compétitifs face aux producteurs belges ou néerlandais. » A ce jour, il existe 50 serres de légumes équipées en cogénération en France, soit 20 % des surfaces sous serres. En Belgique et aux Pays-Bas, l’Etat a fixé des primes (une fourchette de prix de rachat de l’électricité) et il est possible d’utiliser la cogénération 12 mois sur 12. En France, ce n’est pas le cas, l’agriculteur signe un contrat au maximum de 5 mois. « Il est primordial que la cogénération soit accessible aux petites exploitations, ajoute Légumes de France. Car elles n’ont pas les moyens d’investir dans cette énergie verte. La cogénération est une solution pour les territoires aussi bien en Bretagne qu’en PACA. Nous représentons 2 % du parc national de cogénération. Les industriels ont des rendements de l’ordre de 65 à 70 %. Dans les serres, ils avoisinent les 85 %. Or, le ministère des Finances a estimé que la cogénération n’était pas suffisamment rentable. Il faut rappeler que la France a pour la première fois en 26 ans importé de l’énergie cet automne. En développant la cogénération on aurait pu limiter ce phénomène. »

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