Finistère
Savéol inaugure son nouvel élevage d’insectes Savéol Nature
Savéol investit dans un nouvel élevage d’insectes utiles qui permettra de suivre le développement du parc de serres en préservant l’indépendance de la coopérative.
C’est en présence du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll qu’a été inauguré le 19 avril le nouvel élevage d’insectes utiles de Savéol, Savéol Nature. Situé à Guipavas (Finistère), il vient remplacer les deux sites qui produisaient l’un les bourdons et l’autre les auxiliaires et qui arrivaient à saturation. « Savéol a toujours eu la culture de l’innovation, a souligné Philippe Darré, président de la coopérative. Le développement depuis trente ans de la Protection biologique intégrée en est un élément. Cet investissement de 2,5 M€ permettra de pérenniser l’approvisionnement local des producteurs en insectes utiles et de suivre le développement du parc de serres. » 15 ha viendront s’ajouter en 2013 aux 200 ha de serres tomate et 35 ha de serres fraise actuellement exploités par 150 maraîchers. Le nouvel élevage, d’une surface de 6 500 m2 et qui emploiera douze personnes, produira 100 millions d’insectes auxiliaires par an (Encarsia formosa, Eretmocerus, Macrolophus) et 15 000 ruches. Stéphane Le Foll a salué le savoir-faire de la coopérative et ses choix stratégiques .« L’avenir sera lié à la capacité de combiner enjeux économiques et enjeux écologiques, a-t-il souligné. Savéol Nature correspond exactement au projet agro-écologique que nous voulons développer. » Le ministre a promis de le faire savoir en proposant que soit attribué à Savéol Nature le premier label agro-écologique qui valorisera les entreprises les plus performantes dans ce domaine. Philippe Darré n’a toutefois pas manqué de faire part au ministre de trois sujets de préoccupation majeurs des producteurs : l’énergie, le coût de la main d’oeuvre et l’éco-taxe. Il a demandé l’allongement de la période de rachat de l’électricité issue de la co-génération et la pérennisation des contrats actuels. Il a regretté la remise en cause de l’exonération de charges patronales sur les travailleurs saisonniers. Enfin il a évoqué le coût de 700 000 € que représentera l’éco-taxe pour Savéol et qui portera un rude coût à sa compétitivité. Le ministre a promis d’essayer de faire évoluer les différents projets.