Filière tomate
Savéol et Rougeline révolutionnent la production
L’élargissement de la zone de production de Savéol vers le Sud et l’arrivée de Primeurs de la Crau au sein d’Odélis Rougeline restructurent entièrement le monde de la tomate.
Le mercato de la tomate s’amplifie, dans lequel Savéol et Odélis Rougeline se trouvent au premier rang. Dans un communiqué, on apprend que « la coopérative bretonne Savéol vient de signer un accord avec deux producteurs de Perpignan, qui représentent 12 ha de tomates en grappe. Le démarrage des premières productions à la marque Savéol était prévu le 1 er octobre 2008. » Le communiqué conclut : « Il s’agit sans nul doute d’une petite révolution dans le monde de la tomate car Savéol devient, de fait, la seule structure de production à posséder une véritable dimension nationale, à l’image de la notoriété de la marque. »
Toujours par communiqué interposé (c’est en fait la vraie nouveauté, car précédemment les rapprochements se faisaient plutôt dans la discrétion) le groupe Odélis Rougeline a annoncé « les producteurs de la coopérative Primeurs de la Crau (St Martin de Crau) spécialisée dans la production de tomate grappes rejoignent le groupe Odelis Rougeline à l’automne 2008. » Explication de Michel Saffin, président de la coopérative, qui apportera 8 500 t au groupe : « Au sein d’Alliance Saveurs Soleil, nous avons fait le constat que nous n’étions pas assez importants sur le marché et que nous ne parviendrions pas à l’objectif de 25 000 t que nous nous étions fixé. Par ailleurs, il est clair que les acheteurs ont tendance à exercer une pression plus forte sur les structures intermédiaires que sur les grands groupes. Nous avions été approchés par Savéol, mais à la réflexion, il était plus simple de rejoindre Odélis avec lequel nous avons plus d’affinités. »
Quant à Alliance Saveurs Soleil, Régis Molenat ne souhaite pas faire de commentaires. « Le bureau commercial continue de fonctionner avec la production berroise. A ce jour, en dépit des rumeurs qui vont bon train, nous n’avons pas de projets de rapprochements. Mais il est vrai que nous avons été contactés par plusieurs groupes français et étrangers mais les propositions n’ont pas satisfait le conseil d’administration. » Néanmoins, ces deux rapprochements ne sont peut-être qu’un épiphénomène. Pour de nombreux observateurs de la filière, c’est une restructuration entière de la filière tomate, après deux années de crises successives, qui se met en place tant en France, qu’Espagne ou encore en Belgique ou aux Pays-Bas. Et qui pourrait s’élargir au concombre comme à l’aubergine.