Bretagne - Portrait d’entreprise
Savéol démultiplie sa gamme tout en limitant l’impact carbone
La marque phare de la pointe armoricaine renforce ses références dans toute la gamme et fait son entrée dans le bio. La cogénération et le ferroutage se développent.
Minimiser l’impact sur l’environnement tout en innovant, tels sont les maîtres mots du groupe coopératif tout juste trentenaire Savéol. Implanté à Plougastel-Daoulas, il compte deux stations de conditionnement, l’une proche du siège et l’autre à Guipavas. C’est là que sont conditionnés les UVC et préparées près de 60 % des commandes clients. Regroupant 150 producteurs proposant plus de vingt variétés de tomates et des fraises, le groupe fait partie des leaders de la tomate en France avec 81 000 t à l’année et 1 400 t de fraises. Certifiés GlobalGap, les producteurs de Savéol réalisent 20 % des ventes à l’export. En 2012, le groupe prévoit ainsi un chiffre d’affaires de 155 Me (142 Me en 2011). Pour limiter davantage l’impact sur l’environnement, Savéol teste le transport combiné rail-route, avec ses transporteurs partenaires. Une centaine de camions a été convertie à ce transport intermodal et 200 devraient l’être en 2013. Depuis le printemps 2011, ces camions transitent par Combiwest (Rennes-Lyon) – société de ferroutage regroupant Eurocargo Rail et d’autres sociétés agroalimentaires bretonnes. Savéol peut ainsi approvisionner son stock déporté à Feillens, près de Lyon et faciliter la livraison vers le Sud. Côté énergie, tout se crée chez Savéol. L’an dernier trois maraîchers se sont associés pour adosser leur serre à l’usine de valorisation des déchets à Briec sur l’Odet. Ils récupèrent ainsi, via un échangeur thermique, de l’eau chauffée évitant l’utilisation d’énergie fossile. La cogénération se développe, un projet de dix d’hectares de serres est prévu.
Multiplier la segmentation et les couleurs
Le cœur de métier de Savéol, c’est bien sûr l’innovation et le déploiement de nouveaux produits. Cette saison, la Cœur de Bœuf s’agrémente de deux nouvelles références : Valentino (charnue, colorée et pointue à la base) et Marquise (plus côtelée à la robe rouge brillant). L’offre se déploie aussi en étui trois fruits (Cœur de Bœuf, Valentino et Marquise) en sachet de 600 g. La Valentino est aussi proposée en litée 6 kg. Les variétés “anciennes” se développent avec Trésor de Jardin, rassemblant une sélection de quatre références dont la Créole (brune) proposée aussi en lité. Une petite merveille à la couleur brune, cœur-de-pigeon fait son entrée dans l’offre Méli-Mélo. Trois références bio sont ajoutées : ronde, romaine et grappe. Deux producteurs se sont convertis au bio en 2011 et proposent depuis cette campagne leurs productions sous label AB. Entre 220 à 250 t seront disponibles cette saison.
Quant aux ventes, 2011 s’est révélé compliqué sur un marché bataillé (crise E. Coli, consommation en berne, été pourri). Pour l’heure la campagne fraise a permis le maintien des prix. Romain Saliou, producteur de tomates (grappes, ronde et segmentation) qui fait ses débuts dans la fraise, indique « C’est une culture très sensible, qui nous oblige à anticiper les demandes du marché. Tout est conditionné dans la serre selon les demandes des commerciaux et, le départ doit s’effectuer le même jour. » C’est ici que le lien coopérative-producteurs est primordial. Enfin, Savéol qui s’affichait à la télé depuis quelques années, la marque fait le choix de communiquer sur le thème de la voile et met le cap sur la course au large, Le Vendée Globe 2012 avec la navigatrice Sam Davies. En parallèle, la communication sur écran en magasin et via le web fait partie des nouvelles orientations du groupe.
