Organisations professionnelles
Sarkozy s’engage à conserver un dispositif spécifique pour les f&l dans la loi Chatel
Marqué par la venue du Président de la République, le congrès de la FNSEA a porté sur le choix de l’organisation économique. Un débat plutôt de qualité.
Comme il fallait le redouter, l’ordre du jour du 62 e congrès de la FNSEA a été largement bousculé par la venue de Nicolas Sarkozy. Le Président de la République est venu réaffirmer son soutien à l’agriculture, une agriculture « à l’origine de la civilisation » et qui « incarne les valeurs modernes sur lesquelles (je) veux fonder l’effort de redressement du pays : le travail, la prise de risque, le courage, l’innovation, la capacité d’adaptation et la solidarité ». Il a confirmé les engagements pris au salon de l’Agriculture, notamment sur les négociations à l’OMC : « l’Europe doit cesser de faire preuve de naïveté,a déclaré le président. Ce sera un bon accord, ou pas d’accord. » Nicolas Sarkozy est aussi revenu sur la loi de modernisation de l’économie qui « permettra de sortir du système absurde des marges arrières ». Sur la négociabilité, il a indiqué qu’un “dispositif spécifique” sera maintenu pour les produits périssables, notamment les fruits et légumes. Dans son discours prononcé le lendemain, le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier a confirmé cette promesse présidentielle : « les produits périssables, et je pense aux fruits et légumes, ne peuvent pas être suspendus à une négociabilité de leurs prix ».
Cette actualité a donc grandement raccourci les discussions sur le rapport d’orientation de la FNSEA intitulé : “le choix de l’organisation économique” (cf. fld hebdo du 2 avril). Le débat a malgré tout eu lieu, et il a été plutôt de qualité. Les congressistes ont notamment évoqué le dossier des interprofessions. En ce qui concerne la réforme de l’organisation économique du secteur des fruits et légumes, il revenait aux délégués des régions Bretagne et Pays-de-Loire de tenter un barroud d’honneur pour la défense des comités de bassin. « Le Cerafel peut être un exemple d’organisation structurée » a notamment déclaré un représentant de la FDSEA du Finistère. Mais en rejetant l’amendement déposé et défendu par ces deux régions, le congrès de la FNSEA a, semble-t-il, à son tour, tiré un trait sur l’existence des comités de bassin.