Sarkozy, LMA, etc.
A l’heure où vous lirez ces lignes, la réunion sur les relations commerciales au sein des filières agricoles se sera tenue. Cette rencontre devrait être suivie de la signature d’accords de modération des marges dans le secteur des f&l par la grande distribution. Mais avant même la tenue de ce sommet élyséen, les désaccords apparaissaient. Désaccords au sein de la production, et singulièrement entre les fédérations de producteurs de légumes et de fruits. La première soutient l’accord de modération des marges, quand la seconde estime que c’est une “illusion” et demande l’interdiction de la revente à perte. Désaccord entre les distributeurs. « Chaque enseigne va signer individuellement un engagement » sur la réduction des marges, annonce Jérôme Bédier, président de la FCD. Cet accord est « une usine à gaz », répond Michel-Edouard Leclerc, qui n’adhère pas à la FCD, et qui indique qu’il ne signera que si l’Etat s’engage à garantir que l’accord est « applicable et légal ». Quant à Lars Olofsson, DG de Carrefour, qui adhère à la FCD, il estime que la modération des marges « ne peut répondre seule aux difficultés structurelles du monde agricole. » Carrefour propose l’instauration par le gouvernement « d’un prix d’achat garanti tenant compte des coûts de production des agriculteurs ».