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Salon ExpoSE : les fraisiculteurs privilégient la qualité

L’édition 2017 du salon expoSE à Karlsruhe a amplifié les tendances de ces dernières années. Les producteurs de fraises tiennent à maîtriser de plus en plus les paramètres de la qualité alors que ceux d’asperges recherchent les moyens d’avoir le coût unitaire le plus bas.

Des acariens prédateurs comme Phytoseilus persimilis sont introduits contre les acariens tétranyques.

« Si la qualité du fruit perdure, le prix se maintient ». Les producteurs allemands de fraises font de plus en plus leur priorité de ce principe énoncé par Simon Schumacher, directeur du VSSE, le syndicat professionnel organisateur du salon expoSE. Ils recherchent toutes les solutions déclanchant leurs systèmes antigel, d’irriguer, de fertiliser, de tourner leur bâche. Un appareil comme le Veris MSP3 de Vantage Agrometius GmbH, par exemple, scanne le sol avec trois capteurs. De l’horizon superficiel (0 à 30 cm) jusqu’au compartiment racinaire (0 à 90 cm), il mesure le pH, le taux de matière organique et la conductivité afin de piloter l’irrigation en fonction de la réserve du sol. « La culture est de moins en moins une histoire d’instinct, mais devient de plus en plus l’exploitation de données qui grâce à des applications toujours plus nombreuses servent à piloter plus finement la culture », poursuit Simon Schumacher.

Asperge : impasse en volume et en prix

La production allemande de fraises ne semble donc pas prête à dépasser ses 16 000 ha actuels. La tendance est carrément inverse pour les asperges. La surface qui atteint les 28 000 ha pourrait encore progresser dans les deux ans à venir. « L’exportation risque de ne pas être une soupape de sécurité suffisante dans la mesure où l’origine locale de la production a également le vent en poupe dans les pays limitrophes », analyse Simon Schumacher. L’impasse actuelle en volume comme en prix incite donc à user de tous les moyens d’être compétitifs en diminuant le coût unitaire de l’asperge produite. C’est pourquoi les constructeurs continuent de proposer des matériels de plus en plus grands ainsi que des machines de récolte de plus en plus performantes comme le Néerlandais Cerescon.

Les 7 000 visiteurs qui ont parcouru durant deux jours les allées du salon expoSE ont également eu accès à Expodirekt qui se tient simultanément. Consacré à la vente directe, il foisonnait surtout d’applications pour saisir, transférer, enregistrer et actualiser les données de récolte et/ou de vente même sans réseau ou pour ajuster l’état du stock dès qu’un produit quitte la balance de pesée.

Beekenkamp : Bac plus étroit et rallongé

L’équipementier néerlandais rétrécit la largeur de son bac à fraisiers de 24 à 19 cm pour loger aisément les plants au sommet des buttes. Il double sa longueur à 1 m pour augmenter la productivité de travail. Le bac conserve ses contreforts qui retiennent les fruits.

Umbach : grandes baies de goji

Turgidus est une nouvelle variété de baies de goji bio. Elle produit de grands fruits, à la saveur sucrée. Résistante au froid (à -27 °C) comme au chaud, elle se cultive sous une grande diversité de latitudes, d’Afrique du nord à la Scandinavie. En Allemagne, elle se récolte de juillet à octobre et se conserve de six à huit jours au froid. Sa conduite demande cependant un pilotage pointu.

Cerescon : récolteuse d’asperges trois rangs

La machine est équipée de capteurs qui sondent la butte pour y détecter la position des asperges. Le robot récolte tout en avançant et en comblant immédiatement le vide laissé par la coupe afin que les turions suivants ne poussent pas en se déformant. La machine traite trois rangs simultanés, ce qui permet d’envisager de récolter 50 ha par saison. Selon le constructeur, son prix d’achat de 600 000 € s’amortit sur deux à quatre ans car le matériel économise l’embauche de 60 à 75 saisonniers. Récompensé par le jury d’expoSE 2017.

Melotis : feutre 100 % biodégradable

Emmailloter ses plants ou cultiver asperges, fraisiers, petits fruits dans un feutre de laine et de chanvre d’épaisseur variable (150 g, 200 ou 250 g/m²) : c’est l’idée brevetée de Melotis. Ce textile à usage unique, qui se dégrade en douze mois dans le sol en restituant ses 14,7 % d’azote, coûte environ 2 €/m² mais diminue notablement le nombre de traitements de la culture. Selon son concepteur, il empêche verticillium, mildiou, phytophtora de se développer. Les limaces évitent de s’y aventurer.

Oerlemanns Plastics : film biodégradable

A base de dextrose de maïs, le film plastique noir ou noir/blanc BI-OPL a besoin de trois à douze mois, selon épaisseur, lumière, oxygène et température, pour être entièrement dégradé de manière homogène par les micro-organismes du sol. Il est disponible en différentes versions entre 10 et 100 microns. Il convient à une multitude de cultures de plein champ. A partir de 11-12 cents/m².

EBBJ : aérateur anti-drosophile

Une serre fermée par un filet anti-drosophile ne permet pas une aération suffisante de la culture qu’elle contient. C’est pourquoi EBBJ place en son point le plus haut ce nouveau modèle d’aérateur PVC à couvercle flottant. En fonctionnement, il évacue l’air en créant par dépression une barrière d’air infranchissable aux drosophiles. Son arrêt provoque immédiatement la descente du couvercle. La structure oblique à sa base force l’évacuation de l’eau. Le fabricant conseille de quatre à cinq aérateurs d’un coût unitaire d’environ 300 € pour 1 000 m² de serres. La mise en vente est prévue en mars 2018. Des cellules photovoltaïques intégrées au sommet de l’équipement devraient lui assurer une autonomie complète en énergie. Par ailleurs, la thermogouttière de la société française a reçu le prix du salon, comme déjà au Sival 2017.

Sofruminipak : la barquette carton récompensée

La barquette carton Premium 2 de 125, 250 et 500 g de Sofruminipak a obtenu le prix du jury. Il est disponible en modèle nu ou alors muni d’une anse de portage ou d’un couvercle plastique. A partir de 12 cents HT/pièce.

Harlander : sous-soleuse SG-300

La sous-soleuse quatre dents SG-300 travaille sur une largeur de 2,99 m. Elle peut régler pour intervenir à des écartements entre 1,75 et 2,20. Elle ouvre le sol, égalise, mélange la terre et reforme les buttes en un seul passage.

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