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UE
S'adapter aux marchés face à une Pac de moins en moins interventionniste

Le think tank saf agr'iDées a organisé une conférence autour des entreprises et des marchés. L'occasion de revenir sur l'évolution de la Pac et de tirer un bilan.

Face à une Pac de moins en moins interventionniste, le think tank saf agr'iDées a organisé le 9 juin une conférence sur les entreprises agricoles faces aux marchés. « Au départ fondée sur le principe de productivité, puis sur la compétitivité dès 1992 (IIe pilier), la Pac intègre le verdissage en 2003 (découplage des aides), rappelle Arnaud Petit du Copa-Cogeca. Aujourd'hui, l'interven-tion publique est à son minimum, il n'y a plus de soutiens directs à l'exportation, ni de gestion administrative de l'offre (fin des quotas), le fonds de gestion de crise n'est pas efficace lorsque les marchés agricoles sont déprimés. Face à la volatilité des marchés, comment concilier des investissements productifs à long terme et des cycles de marché de plus en plus courts ? »

Se diversifier, se spécialiser, miser sur des marques ou la qualité... Autant de stratégies qui ont fait leurs preuves.

Pour la Pac post 2020, il pose donc la question d'un troisième pilier basé sur le commerce international. Il estime que « la contractualisation est un élément de transparence sur les marchés et permet le dialogue et une réflexion à plus ou moins long terme » et propose que les missions des interprofessions soient revues pour qu'elles « deviennent de réels outils d'organisation ». Pour Jean Sales, ancien président de la FNPLégumes et de Viniflhor, « la démarche collective nous a sauvés pendant des décennies mais ces outils n'ont pas été anticipateurs. Nos erreurs ont probablement été de ne pas laisser de place aux voies originales ».

Des pistes pour s'adapter aux marchés

Certaines entreprises ont pris les devants et se sont adaptés. Lors de la table ronde, Jean Sales a expliqué sa stratégie de se spécialiser dans les mini-légumes dès 1987, à destination de la restauration haut de gamme. Les produits se vendent à la pièce et non au kilo, au prix « le plus élevé que l'on pense que l'acheteur est prêt à mettre » (prix d'acceptation, déconnecté des prix de revient). Jean-Louis Salies, ancien président du CNIV (Comité national des interprofessions viticoles), explique que la filière viticole « a misé sur les marques collectives et individuelles. Le marché a modifié les productions, les produits, les hommes, tout. » Patrick Durand, président de la coopérative céréalière de Boisseaux, explique que face à la concentration des coopératives, eux ont décidé de rester petits et indépendants et, pour s'en sortir, ils ont misé sur un très haut niveau de qualité.

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