Sénégal

Rungis offre ses services pour la création d'une plate-forme de gros à Dakar

Une bonne centaine de professionnels ont assisté à la matinée de promotion des produits sénégalais (fruits et légumes frais et transformés, produits de la mer) organisée sur le marché international de Rungis le 10 mai. Beaucoup de producteurs du Sénégal dans l'assistance, en visite sur le marché, mais aussi des importateurs français et des représentants de la communauté portuaire française (Dunkerque, Haropa, Nantes-Saint-Nazaire, Marseille...). De ports, il en a été beaucoup question lors de la conférence : le port autonome de Dakar a en effet le projet de construire un terminal fruitier de 5 400 m2 et 45 000 m3 de capacité, ce qui améliorerait la compétitivité à l'export du pays (cf. fld magazine d'avril).

François Soulet de Brugière, président du Conseil de surveillance du port de Dunkerque, a d'ailleurs appelé à la création d'un consortium des exporta-teurs sénégalais dont la tête de pont serait sur le port nordiste. « Et pourquoi pas un quai des Sénégalais à Dunkerque », s'est-il exclamé. Stéphane Layani, président de la Semmaris, est allé plus loin. « Je vous propose un accord de partenariat pour créer une plate-forme agroalimentaire à Dakar qui bénéficierait de la licence Rungis, comme ce que nous développons à Moscou, Dubaï et peut-être bientôt au Kenya », a-t-il lancé à Bassirou Sene, ambassadeur du Sénégal en France. Celui-ci a pris la balle au bond : « Cela ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Je vous propose d'en parler tout de suite après cette journée. »

Outre la conférence, l'Espace Rungis a aussi accueilli une vingtaine d'entreprises sénégalaises parmi lesquels des poids lourds de l'exportation comme Sepam (6 000 t exportées en mangues, haricots verts et tomates cerise en 2015).