Rungis : le 5 avril, date charnière pour l’avenir
« L’Etat n’envisage pas de vendre sa participation et dément tout projet immobilier au marché d’intérêt national de Rungis. » Par un communiqué à l’AFP le 29 mars, Bercy a clos une semaine troublée pour la place alimentaire francilienne. Tout est parti le 28 mars d’un article du Figaro avançant que l’Etat voulait se désengager du capital de la Semmaris au profit de la foncière Altaréa (présente à 33,34 %). Réunion de crise, envoi d’un fax aux entreprises du marché, les grossistes avaient promptement réagi mettant en avant entre autres la délégation de service public du marché dont la Semmaris a la gestion jusqu’en 2034. En revanche, Bercy a confirmé l’autre sujet d’inquiétude des grossistes, son désir (et celui d’Altaréa) de changer le président de la Semmaris, Marc Spielrein, à ce poste depuis 1994. Le profil d’un éventuel successeur serait, à coup sûr, examiné de près par la profession. Le conseil d’administration qui doit se tenir ce 5 avril risque d’être mouvementé, d’autant plus que les grossistes ont décidé de créer une structure afin de regrouper leur participation au sein de la société pour peser dans d’éventuelles décisions.