Rude rentrée commerciale...

Plans de campagne, crise conjoncturelle, structurelle, presque politique… n’en rajoutons pas, l’été 2009 restera gravé dans les mémoires pour longtemps dans la filière fruits et légumes. Cette crise, tout le monde la pressentait déjà depuis la fin du mois de mai, et comme chaque été difficile depuis une bonne décennie, c’est aux alentours de la fin juillet qu’elle a fait irruption dans les médias. Ventes au déballage, campagnes radio, grosses promos, rien n’y a fait, la filière dans son entier s’est enfoncée dans la crise. Alors pour mettre fin à ce marasme, relevons le défi en ce mois de septembre qui s’annonce déjà plus que difficile, même si l’on claironne un peu partout que la reprise économique est là, les défis dans la filière seront durs à relever. Premier d’entre eux, tenter encore une fois de convaincre le consommateur des douces vertus des fruits et légumes. Qu’il en existe encore de très bons et savoureux à découvrir sur les étals et non pas uniquement dans les Amap, qui croulent sous les demandes (à lire dans Actu du Commerce "Les Amap sont prises d’assaut"). D’autres idées de commercialisation, tout le monde en a. A commencer par ces deux anciens de la vente sur Internet qui se sont lancés le défi de mettre en relation producteurs et consommateurs sans intermédiaires. Cela s’appelle Tournée paysanne et contrairement à d’autres sites de vente en ligne, c’est le producteur lui-même qui effectue la livraison et qui fixe ses prix. La technologie informatique étant juste là pour établir la rencontre.
Et puis en ces temps de refonte des marchés de gros, il nous a semblé important de rencontrer le président de la FFMIN, Yves Durand. A l’heure où la grande distribution se restructure, refonte des enseignes au profit du commerce dit de proximité (Carrefour Contact, Simply Market…), les marchés de gros auront la difficile tâche de maintenir cet équilibre indispensable au commerce entre grande distribution et détaillants et ce en tenant compte d’une variable importante : l’aménagement du territoire. Yves Durand d’ailleurs en est conscient et estime qu’il faut se sortir de ce schéma qui ne fonctionne plus outre-Atlantique, à savoir la consommation à tous crins. En cela, il rappelle à tous qu’il est important que les marchés de gros prennent part comme il se doit aux discussions sur le transport des marchandises. Tout en stipulant qu’il n’est pas nécessaire de conserver un statut pour un statut. Être en phase avec la réalité économique telle est sa devise.