Languedoc-Roussillon
Rougeline construit en énergie positive
La nouvelle plate-forme de conditionnement et d’expédition parfait la démarche durable du groupe et souligne son engagement auprès de la production de fruits et légumes.

Le groupe Rougeline a inauguré le 25 avril, Agrisud, un centre de conditionnement à énergie positive dans le Grand Saint Charles à proximité de Perpignan. Sur 6 500 m2, cette nouvelle station permet le conditionnement des productions maraîchères (22 000 t) des 39 agriculteurs apporteurs d’Agrisud, dont 16 de tomates pour un investissement de 5,6 M€. Financé à hauteur de 40 % par l’Europe, la Région, la communauté d’agglomération et le département pour un montant de 2,5 M€. Achevé en août, ce bâtiment concentre nombre d’innovations énergétiques durables dont des panneaux solaires situés sur le toit sur une surface de 3 000 m2. Mais aussi une chaîne du froid optimisée, des doubles portes frigo, des portes de quai isolées et l’usage de la chaleur dégagée par le groupe froid pour les bureaux. « Ici, nous avons réfléchi le site en maximisant chaque poste de réduction ou de production d’énergie, ce qui en fait un bâtiment à énergie positive », a expliqué Bruno Vila, président de Rougeline et d’Agrisud, ajoutant que le déménagement de la plate-forme « nous a donné l’opportunité de la repenser entièrement et d’augmenter la surface du bâtiment de 1 000 m2 en tenant compte de la facture énergétique. » Gilles Bertrandias, directeur du groupe Rougeline, ajoute : « Nous sommes en quête d’installations permettant soit de produire de l’énergie, soit de réduire la facture énergétique des serres. Nous avons aussi pris en compte la préservation de l’environnement (tri des déchets, recyclage des matériaux…). C’est une démarche que l’on a aussi sur nos exploitations. » Rougeline vient de démarrer un projet de 13 ha de serres photovoltaïques situées dans le Gard (6 ha) et l’Aude (1,5 ha) qui permettront la culture maraîchère sous serre. Des essais ont déjà débuté en fenouil et asperge et il est prévu de tester d’autres productions durant la période estivale. « Nous nous battons avec nos atouts pour valoriser les fruits et légumes que nous cultivons, nous sortons d’une année de crise et nous espérons avoir le soutien des Pouvoirs publics pour valoriser notre production, a martelé Bruno Vila. Des projets nous en avons, on créera des emplois et on conservera ainsi une production localement. » Les Pouvoirs publics locaux ont d’ailleurs annoncé d’autres investissements dont de futures serres à Cals, près de Perpignan.