Espagne/Maroc
Rosa Aguilar temporise l’effet du futur accord UE-Maroc
A propos de l’accord UE-Maroc, la ministre nouvellement nommée par le gouvernement Zapatero-Rubalcaba a positivé les effets de la prochaine entrée en vigueur de l’accord.
La nouvelle ministre de l’Agriculture espagnole, Rosa Aguilar, a déclaré le 17 novembre au Sénat qu’elle était loin d’avoir la vision catastrophiste du Parti populaire et estime que l’accord UE-Maroc représente pour le secteur espagnol de nouvelles possibilités et de meilleures opportunités d’entrer sur ce marché comparé à d’autres Etats de l’UE. Rosa Aguilar a fait cette déclaration devant le Sénat, suite à une question du porte-parole du Groupe Parlementaire populaire, José Cruz Perez Lapazaran à propos de la situation qu’entraînerait le futur accord commercial de l’UE avec le Maroc en matière de f&l.
Rosa Aguilar a souligné qu’il fallait comprendre ces accords de manière générale des relations internationales et de cette perspective globale elle estime que, dans ce cas, l’accord « ne part pas de zéro ». En effet, ce nouvel accord est basé sur l’antérieur. Elle a rappelé que cet accord a été négocié entre février 2006 et novembre 2009 et selon les négociations il devrait entrer en vigueur en 2011. « La colonne vertébrale de l’accord actuel est exactement la même que pour le précédent. Durant les négociations, l’Espagne est restée en contact permanent avec la Commission pour défendre les aspects prioritaires pour notre pays », a-t-elle martelé devant les sénateurs. Elle a par ailleurs ajouté que l’accord était maintenu avec comme caractéristique général le régime des prix d’entrée des produits, une question défendue par l’Espagne comme prioritaire alors que se libéralise le commerce de 26 produits ce qui signifie l’élimination d’une taxe appliquée comme un pourcentage du prix du produit. Elle a par ailleurs assuré que parmi les produits qui seront libéralisés, douze bénéficient de prix d’entrée ce qui suppose une importante protection et que les droits de douane qui seront supprimés dans l’accord à ce jour négociés sont très réduits. Elle a parlé plus particulièrement de la tomate pour laquelle il est prévu une augmentation du contingent actuel de 233 000 t à 285 000 t mais avec une période d’application de cinq ans qui se maintiendrait sur une distribution mensuelle. Dans le même temps, elle a souligné que la clause de sauvegarde était renforcée si se présentaient des perturbations de marché, incluant le concept de préjudice grave au secteur de la production, cela supposant une garantie de plus pour le secteur producteur. Elle a rappelé que le secteur des f&l était important dans l’économie espagnole. Il s’agit du premier secteur en facturation avec une valeur de la production finale qui dépasse les 15 Md€ ce qui suppose près de 5 % du total des exportations espagnoles. Elle a garanti que si l’accord était approuvé il ferait l’objet d’un suivi exhaustif comme cela a été négocié avec les organisations agricoles et coopératives.