Espagne
Rosa Aguilar rencontre la filière espagnole et rejette les contrôles français
La ministre de l’Agriculture espagnole a annoncé la constitution d’une Commission permanente pour le suivi de la réforme de la Pac et des mesures à prendre pour équilibrer les marchés.
Le 23 août, la ministre de l’Agriculture espagnole, Rosa Aguilar, a rencontré les principaux dirigeants des organisations professionnelles agricoles (Asaja, COAG, UPA) et les coopératives pour analyser le processus de réforme et la situation du marché des f&l espagnols. Elle était accompagnée de ses deux secrétaires d’Etat : Josep Puxeu et Eduardo Tamarit. Ainsi, une proposition sera rédigée pour améliorer les mécanismes de gestion du marché européen des f&l. Cette proposition sera transmise à la France, l’Italie et la présidence polonaise dans le but de la présenter conjointement devant la Commission européenne. Ce sera l’un des thèmes de l’entrevue qui se tiendra le 6 septembre à Paris entre Rosa Aguilar et Bruno Le Maire. Rappelons que mi-août, par communiqué, la ministre avait annoncé qu’elle demanderait à la France des indemnisations pour les dégâts causés par les actions violentes sur des produits et les transports provenant d’Espagne. Enfin, dans le cas des fruits à noyau, Eduardo Tamarit a rencontré les organisations de producteurs et les coopératives de Catalogne, Aragon, Valencia, Murcie, Andalousie et Extremadure le 24 août. Le lendemain, Rosa Aguilar a écrit à Bruno Le Maire, à la demande de certaines organisations (Afrucat, NDLR), pour lui faire part de son « total rejet de contrôles renforcés sur des produits agricoles en provenance d’Espagne », annoncés par celui-ci lors d’une visite dans le Sud mardi dernier (cf. l’alerte du 24 août). Elle a rappelé que l’ensemble des produits espagnols répondait aux standards de qualité en vigueur dans l’UE et souligné que la compétitivité des produits agricoles de son pays était « le fruit d’un grand effort réalisé par les agriculteurs espagnols pour s’adapter aux conditions d’un marché chaque fois plus ouvert et globalisé ». Quant à la notion de prix, elle a rappelé que ce problème devait être abordé dans le cadre de la révision des instruments de gestion de marché européen des f&l pour répondre de manière rapide et efficace aux situations de crise. En ce sens, elle s’est dite prête à discuter et à écrire une proposition avec son homologue français et d’autres pays de l’UE pour la présenter à Bruxelles.