Distribution spécialisée
Rien n'arrête Biocoop
L'enseigne bio annonce un chiffre d'affaires magasins en hausse de 16,9 %. Elle rappelle ses valeurs et fête cette année ses trente ans.
Biocoop fête ses trente ans et semble bien parti pour poursuivre sa croissance, comme le montrent ses résultats, présentés le 17 mars lors d'une conférence de presse aux rouages bien huilés, avec Claude Gruffat (président), Gilles Piquet-Pellorce (directeur général) et Patrick Marguerie (directeur de la communication).
« Notre croissance est extrêmement forte », s'est réjoui Gilles Piquet-Pellorce. Les magasins Biocoop ont réalisé un chiffre d'affaires de 768 M€, soit + 16,9 % sur un an, en parallèle de la croissance du marché bio (5,5 Md€, + 10 %, chiffres Agence bio). Le chiffre d'affaires de Biocoop SA – la centrale d'achats – a progressé de 18 % à 445 M€. La marge nette a, en revanche, reculé de 0,3 %, illustrant la volonté du distributeur de « baisser ses prix, pour élargir l'accessibilité du bio à un plus grand nombre ». Le bénéfice est de 4 M€, la situation financière est solide, « permettant à Biocoop d'envisager son avenir sereinement ». 2,5 M€ ont été investis en 2015 (aménagement des sites et amélioration des conditions de travail). L'enseigne compte 383 magasins, dont 33 ouverts en 2015, et 40 nouveaux sont prévus pour 2016. Autres projets pour cette année : un renforcement de la filiale d'investissements Dephy Bio et des investissements de 65 M€ dans le cadre du schéma directeur logistique 2018 (nouvelles plates-formes Sud-Est, Centre-Nord-Est, Sud-Ouest).
2016, des projets et de la concurrence
Cette année, Biocoop organise aussi son Congrès (en juin à Marseille) et prépare une nouvelle réflexion stratégique. « Ça démarre sous de bons auspices, souligne Claude Gruffat. Notre projet était modeste il y a trente ans mais le bio est en croissance. Est-ce le modèle gagnant pour demain ? Je l'espère. »
Questionné sur la volonté des distributeurs traditionnels de se lancer sur le créneau du bio, notamment Carrefour voulant développer des magasins uniquement bio, Gilles Piquet-Pellorce déclare : « Il ne faudrait pas que le bio devienne un simple marché. Mais si nos concurrents respectent les valeurs du bio – sociales, humaines, écologiques… –, alors là je dis très bien ! ». En parts de marché, Biocoop annonce représenter la moitié du marché spécialisé et entre 14 et 16 % du marché global bio.