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Rien de neuf sur les pesticides

Dans son tout dernier mensuel, Que Choisir revient sur le dossier des pesticides. Comme toujours les fruits et légumes sont les premiers incriminés. Faute de nouvelles révélations, l’article accumule plusieurs sujets qui n’ont a priori rien de commun.

UFC-Que Choisir a encore une fois choisi de faire la lumière sur la présence des pesticides dans les aliments . Et quels sont les aliments les plus concernés ? Bien sûr les fruits et légumes.

Sur le fond du problème, rien de bien neuf. Seule l’intervention du professeur Jean-François Narbonne, toxicologue et expert à l’AFSSA, souligne quelques points importants. Comme le précédent dossier pesticide de Que Choisir, l’article mentionne des sujets qui n’ont rien à voir avec la présence de pesticides dans les fruits et légumes après récolte. L’histoire du Fipronil et des abeilles et l’utilisation non conforme de celui-ci, ou encore l’étude menée en Guadeloupe sur les agriculteurs exposés à une famille particulière de pesticides ne viennent en aucun cas étayer l’idée principale du papier : consommer de préférence des fruits et légumes biologiques !

Même les tests effectués sur des salades et des pommes ne soulignent de pratiques abusives. Plus concrètement, les produits issus de l’agriculture biologique ne comportent aucun résidu de pesticides, tandis que ceux issus de production conventionnelle en contiennent mais en dessous des seuils autorisés (LMR, limite maximale de résidus).

Quelles sont les interactions des pecticides ?

Reste tout de même l’interrogation que nous pointons du doigt depuis plusieurs années : les interactions possibles de plusieurs résidus de pesticides et leurs effets sur le corps humain.

Sur ce sujet, FLD avait déjà mentionné qu’il n’existait pas d’études, faute de moyens, et ce depuis longtemps. Un fait que souligne clairement le professeur Jean-François Narbonne : “Certains effets qui, a priori, n’ont rien à voir entre eux peuvent entrer en synergie […] Il est donc nécessaire de procéder à des tests avec ces mélanges (de pesticides, ndlr) sans se contenter de la théorie. Pour l’instant, cet effet cocktail est mal cerné et c’est aussi le cas en aval. On ne sait rien de l’effet de plusieurs résidus de pesticides présents simultanément dans un aliment.”

En parallèle, le professeur Serge Hercberg, chercheur Inserm et vice-président du Comité stratégique du PNNS, interrogé par nos confrères du journal Le Monde (voir encadré), insiste sur le fait que les recommandations du Programme national de nutrition et de santé (PNNS) ne formulent pas seulement des interdits. Il constate qu’il est surtout interrogé sur les risques des colorants, des additifs et des pesticides : “C’est finalement le risque de toxicité qui préoccupe”, conclut-il.

Du côté d’Interfel, on constate que l’enquête a été pas ou peu reprise dans les médias. L’interprofession a toutefois décidé d’envoyer une lettre de la rédaction de Que Choisir.

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