Révolution en sous-sol
A Murcia, tout est testé : l’utilisation de goutte à goutte pour l’irrigation, le fractionnement des doses d’engrais permettant d’économiser 38 % d’azote, l’utilisation de méthodes alternatives préventives pour réduire au maximum la chimie… L’emploi de filets “insect proof” couvrant les cultures de salades comme méthode de substitution aux produits phytos commence à donner de bons résultats, même si l’investissement est important (5 000 à 6 000 €/ha). Grâce au piégeage et à la confusion sexuelle, Bonduelle n’emploie plus de produits contre les chenilles et les interventions insecticides ont été réduites de 80 %. Depuis six à sept ans, l’utilisation de micro-organismes utiles permet de lutter contre les champignons nuisibles. Mais tout ne fait pas encore l’objet de certitudes ni de règles préétablies. « Nous ne sommes pas encore dans une démarche scientifique à 100 %, mais ce que l’on fait est très encourageant », observait Claudine Lambert en précisant que le poste “produits chimiques” avait été réduit de 20 % depuis trois ans. Néanmoins, les techniques de substitution coûtent encore chères et les bilans économiques finaux ne sont pas encore tous positifs !