Produits d’import
Révision générale à la baisse des prévisions de récolte
« Monsieur météo » n’est pas tendre avec le secteur. Mais l’amont a aussi tellement à souffrir de ses caprices que la baisse des ventes au stade détail ne pèse pas trop sur les prix.
C’est à partir de cette semaine que la région de Badajoz débute vraiment les expéditions de nectarine. On s’attend à ce que le prix du calibre B baisse au niveau de celui du C. L’écart entre les deux est d’environ 40 cent.
Jusqu’alors, les prix sont restés stables. En nectarine blanche, on a manqué de tonnage du fait d’un creux variétal qui va se combler cette semaine. En pêche blanche, l’arrivée de la production française n’a pas contrarié les ventes de fruits d’Espagne : elles ont même progressé la semaine dernière. Le prix de la barquette n’a pas flanché en Espagne, à 1,65 en calibre C et jusqu’à 2 euros en nectarine blanche.
Les prévisions de récolte sont revues à la baisse. Selon la Fepex, l’écart est de -20 à -30 % par rapport aux chiffres initiaux dans quasiment toutes les régions. La grêle a aggravé les pertes dans le sud. A Murcie, le déficit des variétés tardives est proche de celui des précoces. En Estrémadure, les professionnels tablent sur -15 %. Par contre, la récolte de Bigarreau du “Val de Jerte” est diminuée de 40 % par les pluies. Même situation pour toutes les espèces dans le nord du pays : la récolte des fruits d’été débute à peine mais la qualité est déjà en retrait.
En Italie, l’offre d’abricot décolle assez vite. La qualité est aussi moins belle et le taux de sucre assez bas. En Turquie, les exportations de Bigarreau précoce débutent, surtout vers le nord de l’Europe. Malgré le déficit grandissant en France, il n’y a guère de demande pour ces fruits d’import avant mi juillet. A noter des difficultés de chargement sur la Grèce par manque de camions, comme avec l’Espagne.
Bras de fer
En melon, la baisse des prix atteint un euro par kg en une semaine. Outre le mauvais temps, le nombre d’opérateurs progresse avec le début des récoltes sur Murcie et Carthagène. La montée en puissance est lente, la pleine saison ne débute que cette fin de semaine. Dans ces secteurs, la terre est à nouveau très recherchée car la saison des légumes d’hiver et des pommes de terre a été excellente. En cas de mauvaise saison, les surfaces de melon seront donc en baisse. En France, le retard s’accumule dans le Sud ouest. Il a fallu replanter des centaines d’ha. Maintenant des parcelles sont inondées ou lessivées. La pleine saison ne débutera que vers le 20 juillet.
En kiwi, le bras de fer entre les importateurs et les stockeurs-conditionneurs touche à sa fin. Ces derniers tardent à s’engager car les prévisions de vente estivales sont difficiles à estimer. Ceci du fait du retard de la fin de saison de l’Italie ou de la montée en puissance des variétés précoces. De plus, les prix du Chili étaient jusqu’alors en baisse. Ils se stabilisent autour d’une moyenne de 8,20 le kg.
En provenance du Chili, les arrivages de pomme red Delicious progressent. L’Europe offre un débouché pour les lots de haut de gamme mais les prix plafonnent vite à un euro stade import. L’écart est plus marqué en Granny Smith car le haut de gamme est plus rare cette année.
