Assemblée générale
Revaloriser le métier d’expéditeur et d’exportateur
L’Aneefel a réuni ses adhérents en assemblée générale à Tours, l’occasion de réaffirmer la place et le rôle de chacun d’entre eux au sein de la filière.
L’Aneefel a choisi la Touraine pour sa dernière assemblée générale qui a eu lieu le vendredi 23 mars. Dans un contexte où la situation des entreprises de la filière se détériore, où les difficultés se sont cumulées dans le cadre de l’application de la LMA, cette journée a été l’occasion de relever quelques avancées comme la libre circulation des camions à 44 t ou encore la création des interprofessions de première mise en marché. Le président Daniel Corbel s‘est également félicité de l’ambiance sereine dans laquelle s’est déroulé le débat sur les circuits courts et de proximité avec l’ensemble des invités : Mathieu Pecqueur (FCD), Bernard Estivin (UNCGFL), Eric Lepécheur (CCC) et Danièle Scandella (CTIFL). Un débat auquel n’ont pas manqué de participer les personnalités de la filière présente à l’AG : Angélique Delahaye (Légumes de France), Bruno Dupont (FNPF), Véronique Declerck (CSIF), Sandrine Choux (UNFD). La plupart des expéditeurs préfèrent la notion de proximité à celle de circuits courts définie par Michel Barnier alors ministre de l’Agriculture en 2009. « Pour nous, rappelle Daniel Corbel, président de l’Aneefel, la proximité s’exerce à la fois vers l’amont et vers l’aval. Elle est indispensable et ne revêt pas qu’une notion géographique. Je reprends volontiers la conclusion de la chercheuse Cécile Prasly qui, dans sa thèse, affirme que les intermédiaires que nous sommes – même si je n’apprécie pas beaucoup ce terme – ont un rôle central à jouer dans l’activité de proximité par le développement de notre logistique, le transport, l’allotement des produits et les livraisons. » Faire connaître et reconnaître l’intérêt et les atouts du métier d’expéditeur et exportateur auprès des Pouvoirs publics et de la filière a été d’ailleurs l’une des conclusions de ce débat. Pour Charlie Gautier, secrétaire général de la FNPF et nouvel adhérent de l’Aneefel, il est nécessaire de dialoguer avec les élus : « Leurs objectifs sont de maintenir un bassin social en cohérence avec un revenu équitable pour les producteurs. Autant dire la quadrature du cercle. Si on ne s’investit pas avec eux dans ce projet, ils vont réinventer les plates-formes qui existent déjà. »