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Exportation
Retour de l’échalote bretonne aux Etats-Unis ?

L’échalote française…, pardon l’échalote traditionnelle, a repris du poil de la bête. Elle se prépare à obtenir le label européen STG et tente de reprendre pied sur le marché américain.

Tous situés dans le Nord du Finistère, les producteurs d’échalotes bretons ont pris conscience de la qualité de leurs bulbes. Ces deux dernières années, ils ont renforcé, avec Prince de Bretagne leur politique qualité. Les résultats ne se sont pas fait attendre. Les producteurs d’échalotes traditionnelles veulent désormais aller plus loin. Objectif : décrocher le label européen STG pour Spécialité traditionnelle garantie.
« Depuis deux ans, nous sentons clairement que les producteurs vont vers un produit de qualité pour se démarquer des échalotes de semis, très présentes sur le marché », explique Christian Le Saint, PDG de la société Le Vili, expéditeur spécialisé en échalotes et basé à Mespaul, dans le Finistère. Bonne nouvelle cette année, les expéditeurs ne devraient pas manquer de volumes. En effet, les prévisionnistes tablent sur un bon niveau de production.

La prospection commerciale reprend aux Etats-Unis
Le plan de communication engagé à l’automne 2008 par la section nationale échalotes – appelée “L’échalote traditionnelle, je ne veux qu’elle” –, avec des passages de publicité à la télévision, de l’affichage et de la PLV en magasin est reconduit cette année, avec le même budget. Une seule modification : « L’affichage et la PLV doivent être remplacés par des coupons de remboursement de 1 € contre l’achat de 1 kilo d’échalotes traditionnelles », poursuit Pierre Gélébart. Objectif de la campagne : rappeler que l’échalote traditionnelle est un incontournable de la gastronomie française.
Sur le marché, Christian Le Saint (Le Vili), l’expéditeur de Mespaul qui tire de l’échalote 85 % de son chiffre d’affaires de 7,5 M€, constate que « l’échalote traditionnelle a de la notoriété sur le marché ». La campagne de la section nationale devrait encore renforcer cette image. L’annonce d’une bonne campagne de production réjouit l’expéditeur. « Avec les quantités annoncées, nous pourrons servir le cœur de gamme en filets de 250 et 500 g, confectionner les tresses pour les échalotes traditionnelles haut de gamme mais aussi travailler en entrée de gamme, là où se situent les échalotes de semis. »
« Chez Le Vili, nous orientons les plus petits calibres vers l’entrée de gamme », précise Christian le Saint, tandis que les bulbes les plus gros et présentant une qualité irréprochable sont destinés au tressage, les produits les plus haut de gamme. Lorsque l’échalote traditionnelle bénéficiera, partout en Europe, du label de Spécialité traditionnelle garantie, elle pourra arborer sur son packaging un logo supplémentaire pour garantir au consommateur un mode de production spécifique à l’échalote traditionnelle. « Le dossier a été déposé à l’Inao en juillet 2008 » et, depuis, a franchi sans encombre toutes les étapes de la certification, explique Pierre Gélébart. Reste aux deux experts mandatés par l’Inao de valider le cahier des charges.
A l’exportation, les échalotes traditionnelles bretonnes réalisent des performances tout à fait honorables, de l’ordre de 25 à 30 % des ventes totales. Principalement en Europe, un peu au Canada et au Japon. Les Etats-Unis ? La prospection reprend et Prince de Bretagne a dépêché, fin juin à un grand salon alimentaire dans l’Etat de New York, Pierre Gélébart. Le pays-continent vers lequel la Bretagne avait exporté, en 1999 plus de 10 % de sa production d’échalotes (4 500 t en 1999) avait brutalement stoppé ses achats, après la taxation à 100 % imposée à l’entrée de divers produits français, dont le petit bulbe pour des raisons de guerre commerciale.
« Depuis, l’échalote de semis a remplacé l’échalote traditionnelle », constate Alain Jacq, expéditeur à Saint-Pol de Léon (Finistère) qui fut un des plus gros exportateurs vers les Etats-Unis. Mais aux Etats-Unis comme en France, l’échalote traditionnelle a ses aficionados. Quelques conteneurs ont d’ores et déjà traversé l’Atlantique, et les volumes pourraient augmenter. « Au départ de Bretagne vers l’Etat de New York, les échalotes traditionnelles sont meilleur marché que les échalotes de semis produites surtout sur la côte Ouest », souligne Pierre Gélébart.

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