Produits d'import
Reprise, sous le signe des litiges
Les circuits traditionnels affichent enfin une meilleure fréquentation. Ils tournaient au ralenti alors que certains marchés étaient encombrés par les lots refusés et litigieux.
Les circuits traditionnels affichent enfin une meilleure fréquentation. Ils tournaient au ralenti alors que certains marchés étaient encombrés par les lots refusés et litigieux.
Après un mois de mai assez décevant, juin débute sur une note plus optimiste. La fréquentation des points de vente est meilleure, notamment dans les circuits traditionnels. Du fait des déficits, cela entraîne des ruptures d'approvisionnement. L'imprévisibilité des marchés est renforcée par les conditions climatiques. Pendant que le temps restait maussade sous nos contrées, une canicule s'installait dans le nord-est de l'Europe et au Proche-Orient, de la Turquie à l'Egypte. L'Ukraine est aussi l'épicentre d'une zone à nouveau touchée par la sécheresse.
Agréage amont
Les fruits à noyau font encore l'objet de litiges qualitatifs. Par manque de tenue, des marques ont été déréférencées. L'insatisfaction du consommateur risque de réduire le taux de réachat des fruits d'été, qui s'érode depuis plusieurs années. Les pêches et nectarines d'Espagne affichent souvent des taux de sucre inférieurs aux minima de 9° Brix. Ce niveau est à peine atteint en France, plus rarement en jaunes, avec des différences variétales. Des distributeurs anglais et nord-européens ont provisoirement réduit d'un point leurs exigences de taux de sucre minimal à 8 %. Les distributeurs français n'ont pas modifié leur position alors que les litiges qualitatifs dépassent de loin la normale. Le distributeur Lidl a généralisé l'agréage amont, en station.
L'Espagne plus chère
Du fait de la pluviométrie, l'offre de fruits d'été bio est très faible. La région de Murcie est restée sèche mais le taux de fruits déformés est important. Les montagnes au sud de Valencia ont de nouveau essuyé de gros orages de grêle.
L'offre d'abricot décline en Espagne où l'on récolte en plaine les variétés bulida, galta roja, mediabel, medflo, medalis, priabel, magicot, lilicot… déficitaires ou récemment plantées. Comme l'an passé, les prix sont plus fermes qu'en France où les standards qualitatifs des variétés précoces comme colorado sont plus bas. L'écart de taux de sucre peut être de 2° Brix. En année normale, le rendement est aussi plus faible en France. En Italie, la récolte d'abricot est assez bonne, certains estiment la charge des arbres à + 10/+ 15 %. Mais le calibre est très faible. Les prix en production sont donc de seulement 1-1,20 € en cal 40-45. En pêche et nectarine, la charge des arbres baisse de 20 %, sans gain de calibre. La bataille se joue sur le B. La barquette de 1 kg de pêche au détail est déjà à 1,49 € cette semaine chez les deux premiers distributeurs allemands.
La Grèce très courtisée
Alors que les Pouilles sont très déficitaires, la saison du bigarreau de Grèce débute dans des conditions favorables. Cette semaine, Edeka a déjà mis cette origine en promotion, variété pella à 6,98 €. Après un très bon début de saison, la Turquie est handicapée par un rendement plus bas et par la canicule, surtout sur Izmir. Le tonnage exporté devrait quand même être similaire à celui de l'an passé, soit 70 000 t.
Parmi les produits qui ont souffert de litiges à répétition, le melon est bien placé. Ou était car l'amélioration du marché devrait permettre de freiner les ardeurs au refus. La pastèque est encore très bon marché.
Les coups de chaleur autour de la mer du Nord accélèrent l'arrivée à maturité des fraises et des asperges. Les prix promo sont tombés à 6 € la blanche 16+. La fraise reste assez chère à 3,58 € cette semaine chez Edeka.