Produits d’import
Réorganisation commerciale et baisse de potentiel en Espagne et au Maroc
Les échanges internationaux sont souvent freinés par les problèmes de financement. En Russie, JFC a reçu le soutien des banques.
Le nouvel accès de faiblesse du dollar américain ne facilite pas les exportations des pommes d’Europe. Toutefois, les tonnages pour l’exportation maritime au départ de France progressent d’environ 15 % à mi-octobre. C’est aussi lié au début de saison plus tardif que l’an passé de l’Etat de Washington. Ce dernier est le principal concurrent en Gala, l’essor de la Chine étant moins rapide que prévu sur cette variété.
Lors de la dernière campagne, il s’est exporté 36 000 tonnes de pommes, essentiellement vers le Moyen-Orient (26 000 tonnes) et l’Asie (9 000 tonnes). Rappelons que les ventes vers le maritime ont atteint jusqu’à 60 000 tonnes. Elles sont assurées par cinq opérateurs.
Le Royaume-Uni n’achète que des quantités réduites de pommes
Les exportations vers l’Algérie mobilisent toujours les stations du Sud-Est de la France. Le début de la campagne a été actif avec, par exemple, 1 226 tonnes en août contre 325 tonnes l’année dernière. Néanmoins, les paiements sont retardés, des lettres de crédit seraient difficiles à encaisser.
Lors de la dernière campagne de pommes, il s’est tout de même exporté 57 000 tonnes vers l’Algérie contre 61 000 tonnes et 43 000 tonnes les précédentes campagnes. Cette destination est donc devenue aussi importante que la Russie. Les pays du Maghreb sont aussi devenus des marchés cibles pour les grandes stations du Nord de l’Italie. Les ventes s’accroissent, elles sont estimées à 20 000 tonnes vers la Libye, l’Algérie. Le Maroc et l’Egypte sont aussi démarchés.
En Europe, la campagne est mal engagée. Le marché britannique n’achète que des quantités réduites. La parité monétaire entraîne une baisse des prix. Les ventes des variétés haut de gamme risquent de souffrir.
On attend une bonne récolte pour les pommes Pink Lady. Ppour la première fois, elle devrait franchir la barre de 100 000 tonnes. Les achats des industriels se renforcent pour le concentré. En Chine, les prix d’achat des fruits pour le concentré de pomme ont subi une hausse de plus de 50 %. En un an, il est passé de 400 yuans la tonne (39,81 euros) à 600-700 yuans (59,71-69,66 euros).
Au cours du premier semestre 2009, les ventes de pommes vers la Russie ont reculé de 28 % à 99 000 tonnes, celle de poires de 27 % à 7 700tonnes.
Mécénat : les banques russes recapitalisent les sociétés
En Russie, les banques organisent la recapitalisation du nouveau leader de l’importation, JFC. Ce dernier a cédé 20 % de son capital à la banque de Saint-Pétersbourg. De plus, celle-ci a ouvert une ligne de crédit de 24 millions d’euros. Le financement des nouveaux terminaux fruitiers est assuré. L’entregent du PDG de JFC a pu jouer : c’est un grand mécène de Saint-Pétersbourg. Il est le principal sponsor d’un opéra, qu’il possède, et où il finance des travaux de rénovation publics.
Les programmes d’achats d’agrumes se mettent en place. La récolte en Turquie serait en baisse d’environ 20 %. Cela donne une marge de négociation au Maroc où les petits calibres sont surtout vendus en Russie.
