Indre-et-Loire
Rénovation du verger : Charlie Gautier interpelle la région
Près de 150 arboriculteurs étaient réunis pour une journée technique à la Morinière. Le secrétaire général de la FNPF exprime son inquiétude sur l'avenir des vergers.
Les arboriculteurs ont été les premiers à investir dans les projets mis en place par la Région comme « Cap filière ».
Les arboriculteurs ont profité de la journée technique organisée à la station de la Mori-nière à Saint Epain (37), fin juin, pour évoquer à nouveau le dossier de la rénovation des vergers. Charlie Gautier, secrétaire général de la FNPF, s'est adressé à Marie-Madeleine Mialot-Muller, vice-présidente du Conseil régional de la région Centre à ce sujet : « Aujourd'hui le budget total de l'Etat attribué pour la rénovation du verger est de 4,2 M€, affirme-t-il. Il devrait passer à 2 M€. Or, la modernisation de nos vergers est indispensable. Le ministre de l'Agriculture a affirmé lors de l'assemblée générale de Felcoop que les régions devaient prendre le relais et passer par le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER). Or, c'est le moment pour les régions de s'inscrire à ce fonds. Et aucune d'entre elles ne l'a encore fait. » Et d'ajouter : « Avec ce système, pourrons nous éviter les risques de distorsions de concurrence entre régions, comme cela sera aussi sans doute le cas au sein de la filière fruits avec les appels à projets ? » La vice-présidente a alors répondu : « Je tiens à préciser que nous restons mobilisés pour la filière arboricole. Nous avons signé le second contrat Cap filière avec les arboriculteurs en décembre 2011. Le budget équivaut à 1,4 M€ sur 4 ans. Les arboriculteurs ont choisi de l'utiliser, à raison de 30 %, pour l'expérimentation. C'est un projet ambitieux que les autres filières ont peu suivi jusqu'à présent. » Plutôt enthousiaste, l'élue devait rajouter : « La filière arboricole a été la première à s'investir dans les projets Cap filière mis en place par la Région. Votre filière a intégré à la fois le bio et le conventionnel. Ce que nous avons essayé de faire pour les autres mais sans avoir toujours réussi. » Quant au financement de la rénovation du verger, la réponse de la vice-présidente du Conseil Régional est restée plus évasive : « Pour le Feader, nous n'en sommes pas encore là. Il est nécessaire d'avoir une mobilisation interrégionale. » Charlie Gautier reste sceptique : « Sans plan national, sur quel barème le Cap filière, qui jusqu'à présent s'appuyait sur les barèmes nationaux, va-t-il fonctionner pour rénover le verger ? »