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Renforcer l’organisation économique de production

De cette année 2004 que tous les producteurs voudraient oublier, le Comité économique du Val de Loire tire la leçon et souhaite une organisation économique plus forte.

La campagne désastreuse de 2004 subie en fruits et légumes a marqué inévitablement l’assemblée générale du comité économique du Val de Loire organisé au Centre des expositions d’Angers le 5 avril. “Nous voudrions oublier cette année noire”, a déclaré en préambule de son discours, Jean-Louis Moulon, président du Comité.

A entendre les rapporteurs des différentes filières, seule la pomme de terre primeur a su tirer son épingle du jeu. En pomme, tous les clignotants étaient au vert et pourtant, au final, les résultats n’ont pas été forcément au rendez-vous. L’exportation a fort reculé, le marché français est souvent resté peu dynamique. Pour Louis-Luc Bellard, président de Vergers d’Anjou et de la section régionale fruits, “Nous ne pouvons plus parler globalement de campagne pommes et poires. Il faut désormais raisonner par variété. Qui aurait imaginé il y a peu que la Golden cette année serait plus chère que Gala ou Braeburn ! Les OP se doivent de faire des choix variétaux en fonction de leurs clients, laissant ainsi libre champ aux initiatives et à une saine émulation. Le prix s’établit selon la bonne variété et le bon calibre. Avant tout, il faut donc être un bon producteur. L’organisation économique qui doit être renforcée vient ensuite pour assurer la meilleure des concertations.”

En légumes, Bernard Géry, président de ValNantais et de la section régionale légumes a souligné toutes les difficultés, de la tomate en passant par le concombre, les fraises, les poireaux et surtout les oignons pour lesquels les structures sont mises à mal aujourd’hui.

Des échanges pour une meilleure stratégie

Face à ce contexte, le Comité économique, par la voix de son président, estime qu’il est nécessaire de renforcer l’organisation économique de production : “l’OCM doit mieux apporter son appui aux OP. Le travail en réseau et les échanges entre OP au sein des sections sont essentiels pour élaborer des stratégies collectives par produit. Les échanges d’informations et de concertation entre opérateurs doivent être mieux sécurisés par rapport au droit de la concurrence. Il est nécessaire que des dispositifs appropriés de prévention et de gestion de crise soient mis en place. Enfin, une coordination ne peut que renforcer les liens entre les opérateurs de la première mise en marché.”

Le Val de Loire a innové l’an passé en créant le Bim, le bureau interprofessionnel mâche. Hugues Decrombecque, animateur du Bim, a dressé un bilan positif de la première année de fonctionnement. “En décembre, l’échange d’information entre les opérateurs a permis d’avoir une meilleure visibilité, influençant de fait sur les cours du marché. L’amélioration de la qualité, un des objectifs du Bim, est également au rendez-vous même si des marges de progrès existent encore. Aussi pour 2005, nous voulons progresser sans compromettre les acquis, affiner les précisions en matière d’information commerciales et favoriser la dynamique amorcée avec les échanges entre les opérateurs”.

Le Comité innove encore avec l’organisation cette année d’une journée d’information sur l’OCM destinée aux OP mais aussi à leurs partenaires comme les comptables ou les commissaires au compte. Un document d’auto-vérification concernant les programmes opérationnels est à l’étude pour les OP afin de limiter les anomalies relevées lors des contrôles. Ces contrôles pour lesquels un ras-le-bol semble s’être généralisé au sein des OP qui se sentent systématiquement suspectés par les contrôleurs avant même toute vérification. Bernard Géry l’a exprimé dans ce sens au directeur régional de la Draf de la région Centre venu clôturer l’assemblée générale du Comité.

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