René Reynard : les sections doivent rester le “noyau dur” de l’organisation
Le BRM prépare son AG qui se déroulera le 4 avril à Arles. Toutes les sections ont tenu leur AG, obtenu le quorum et voté leurs cotisations. “Nous abordons une campagne calme sur le plan professionnel, mais difficile sur le plan économique”, souligne René Reynard, président du comité.
Les arrachages sont une de ses préoccupations. “L’inventaire des intentions d’arrachages n’est pas définitif. Mais je crains qu’elles soient supérieures aux enveloppes. Peut-être faudra-t-il revoir les financements car les producteurs ne doivent pas faire les frais de ces opérations.” Une remarque qui vaut pour les comités de bassin dont les cotisations sont assises sur des volumes. Question volumes, René Reynard s’interroge sur les importations de pommes. “Ce dont nous avons besoin, c’est de soutiens à l’export et de négociations pour lever des barrières sanitaires fictives.” Quant au coefficient multiplicateur, René Reynard livre une analyse personnelle. “Le coefficient multiplicateur a joué un rôle important lors de la dernière campagne, grâce à sa non-application. Actuellement, avec le seuil des - 25 %, les distributeurs auraient fait des marges confortables et sécurisantes et c’est le consommateur qui aurait payé. Des modifications portant sur ce seuil devraient être connues avant la prochaine campagne. Il est question de le ramener à - 15 %. J’espère que ce sera - 10.”
Sur le problème de la gestion des marchés et des crises René Reynard a également son opinion. “La régulation demande de la concertation sans être taxés d’entente illicite. La mise en marché des f&l doit être l’exception des lois sur la concurrence. La régulation, c’est aussi de connaître les potentiels de production, les besoins de la consommation et savoir qui fait quoi, pour qui et à quel moment. Le problème résolu, chaque région devrait pouvoir connaître son positionnement afin de ne pas rater le créneau. Dans ce sens, il est important que les sections restent des noyaux durs de gestion, d’organisation et de propositions afin que chaque région de France puisse tenir sa production. Dans tous les cas, il est impératif de se doter de moyens de régulation des marchés avant l’ouverture du bassin méditerranéen au libre-échange et pour une meilleure connaissance de ce qui se passe en Europe ou dans l’hémisphère Sud.”