Fedepom à La Rochelle
Remue-méninges chez les négociants
Lors du congrès de La Rochelle, Fedepom a bousculé tous les schémas de pensée et fait entrer la pomme de terre dans un autre univers.
« C’est formidable de fabuler sur l’avenir ! », expliquait Valentin Pinta créateur de mode, à l’occasion du congrès de La Rochelle. La fédération y débattait de l’enjeu stratégique du packaging. « Il s’agit de rompre avec notre vision actuelle du rayon pommes de terre », précisait le président de Fedepom.
L’espace d’une après-midi, la Fédération a oxygéné toute la filière. En faisant appel à des spécialistes du textile et du design-packaging, elle a bousculé les schémas de pensée et fait entrer le tubercule dans un autre univers. Objectif plus que réussi !
Autant de réflexions transversales et de regards portés ailleurs pour “multiplier les idées, créer des ruptures avec le passé, tout en étant en phase avec le consommateur”. « Celui-ci veut que son emballage lui procure un véritable avantage, sans avoir de stress lors de son ouverture, précise Jean-Christophe Boulard, délégué de l’Institut National du Design Packaging de Cognac. Il faut pouvoir le convaincre et le séduire vite. Dans le linéaire, il ne met que trois secondes pour faire son achat ! » Alors, autant que le produit soit vite repérable, d’où l’importance des codes couleur et des matières.
A la vue des débats engagés, la pomme de terre, source de sucres lents comme les pâtes ou le riz, a quitté l’univers du “banal” pour entrer dans celui du “prêt à vendre et à consommer”. On se dirige d’ailleurs vers la diminution des conditionnements unitaires. « Nous devons réfléchir au développement de “l’unité de vente consommateur” comme dans la viande », explique M. Sorin de Saint-André Plastiques. Dans la pomme de terre, on ne parle déjà plus du 2,5 kg, mais tout au plus des sachets de 500 g.
Les innovations passent aussi par le chemin de “l’éco-design”. « En l’espace de quelques années, les consommateurs sensibles à l’argumentaire de l’impact environnemental, sont passés de 18 à 35 % », souligne J.-C. Boulard pointant du doigt les différences entre agro-matériaux et matières biodégradables. Cartons ondulés, papier, barquettes operculables, films micro-ondables, ou sacs en amidon de pommes de terre : place désormais aux concepteurs de nouveaux matériels.