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Picardie
Réduction des traitements sur légumes de conserve : Bonduelle tire un bilan mitigé

Le programme pilote de production intégrée visait à réduire l'usage des produits phytos. Replacer l'agronomie au cœur du système de production est devenu une priorité.

«On a progressé en matière de stratégie de désherbage, mais il nous reste encore beaucoup à faire en matière de lutte contre les maladies et les ravageurs », ont expliqué les responsables agronomiques de Bonduelle chargés du suivi du programme pilote inédit mené en Picardie pendant la période 2009-2015. Des progrès ont été obtenus dans des stratégies de désherbage combinant mécanique et chimique avec l'emploi de nouveaux outils adaptés. En revanche, il a été plus difficile de mettre en évidence l'impact des pratiques retenues en matière de lutte contre les maladies et les ravageurs. Pour Jean-Bernard Bonduelle, directeur des relations extérieures et du développement durable du groupe dont l'ambition affichée est « de produire plus et mieux mais avec moins », « il faudra trouver des itinéraires culturaux encore plus sécurisants ».

Il a été plus difficile de mettre en évidence l'impact des pratiques retenues pour lutter contre les maladies et les ravageurs.

« On joue parfois les équilibristes écartelés entre notre volonté de faire mieux et l'impérieuse nécessité de traiter quand la pression est trop forte », a-t-il déclaré le 16 juin à Méharicourt (Somme) en plein cœur du Santerre. Pour lui, il faudra donc continuer à financer la recherche et à développer les améliorations génétiques. Mais la filière légumes de conserve qui ne représente que 70 000 ha « ne pèse que 1 à 2 % des surfaces emblavées en France. Il va donc falloir convaincre autour de nous ! », a-t-il ajouté. L'objectif ambitieux de ce programme consistait à « préserver les performances de la filière tout en respectant les enjeux environnementaux par la voie de la production intégrée ». De nombreux organismes ont participé à ces essais menés dans huit fermes pilotes de Picardie qui « donnent désormais envie de poursuivre ». Les résultats obtenus seront vulgarisés sur le terrain pour chercher des itinéraires encore plus sécurisants. Le budget global de l'opération s'est élevé à 1,515 M€ (financé pour moitié par Bonduelle ainsi que par OPL Vert et Expandis). Elle a mobilisé vingt-cinq acteurs différents (16,7  ETP) qui ont prodigué 3 340  heures de conseils, mené 85 expérimentations et 200 enquêtes sur le terrain.

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