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Ravageurs émergents : pourquoi la surveillance est essentielle

Détecter précocement la présence d’un nouveau ravageur permet de mettre en place rapidement des moyens pour empêcher ou limiter sa dissémination.

Punaises diaboliques dans un piège à phéromone.
Punaises diaboliques dans un piège à phéromone.
© Neil Uguen

Pour limiter les risques de dissémination d’un ravageur émergent sur le territoire, une priorité. « La surveillance est le nerf de la guerre, que ce soit du côté des professionnels ou des particuliers », explique Sébastien Belis, chargé de mission Surveillance biologique du territoire à la DRAAF Nouvelle-Aquitaine, lors du webinaire « Comment faire face aux ravageurs émergents ? »

« Une détection précoce permet de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour essayer dans un premier temps d’éradiquer le ravageur. Si on n’y parvient pas, on doit alors faire en sorte de limiter sa propagation. » Le nouveau règlement de santé des végétaux, adopté en 2016 et mis en application en 2019, a modifié l’approche de la surveillance en santé végétale. Il a pour objectif de protéger le territoire de l’UE contre l’introduction et la dissémination de tous les organismes nuisibles.

« Ce règlement a mis en œuvre une uniformisation des règles pour la surveillance, la lutte et la prévention contre les organismes nuisibles dans tout le territoire européen », décrit le spécialiste. Notamment, la plupart des végétaux importés de pays tiers doivent circuler avec un passeport phytosanitaire qui certifie qu’ils ne contiennent pas d’organismes nuisibles. Une nouvelle classification des organismes nuisibles a été mise en place avec deux catégories principales. Les organismes de quarantaine sont des organismes soit absents du territoire, soit présents ponctuellement, mais dont l’incidence en cas d’entrée et dissémination serait très grave pour les filières.

Vingt organismes prioritaires définis

Parmi ces organismes de quarantaine, vingt organismes prioritaires (OQP) ont été définis sur le territoire européen pour lesquels une surveillance annuelle est obligatoire (la surveillance est pluriannuelle pour les organismes de quarantaine non prioritaires). Des plans nationaux d’intervention sanitaire d’urgence sont rédigés par la DGAL pour les OQP. Ils comportent des exercices de simulation d’entrée de ces ravageurs pour habituer les services officiels et les partenaires à gérer d’éventuels foyers.

« On a d’un côté cette surveillance officielle des organismes réglementés émergents, pilotée par le ministère de l’Agriculture et réalisée en grande partie par les Fredon, poursuit Sébastien Belis. De l’autre côté, on a le réseau d’épidémiosurveillance qui produit les Bulletins de santé du végétal (BSV). » Dans le cadre du réseau d’épidémiosurveillance, de très nombreuses parcelles sont suivies toute l’année, Les producteurs et conseillers techniques, (chambres d’agriculture, Fredon, coopératives, négoces…) y font des observations et les remontent aux animateurs du réseau. Ceux-ci les centralisent, font une analyse du risque phytosanitaire, et éditent des BSV à échéance plus ou moins proches dans l’ensemble des filières de production.

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