Rainforest Alliance communique sur le marché français
L’ONG Internationale Rainforest Alliance organisait le 8 novembre une conférence débat à Paris. L’idée étant de mieux faire connaître sa démarche et la certification qui l’accompagne auprès du marché français.
“La mission de Rainforest est de protéger les écosystèmes, la faune et la flore qui s’y développent et les communautés qui en dépendent, par la transformation de l’utilisation des ressources, des pratiques commerciales et du comportement des consommateurs”, expliquait ainsi Tensie Whelan, directrice générale de l’ONG.
Connue dans la filière des fruits et légumes comme emblème des bananes Chiquita (la petite grenouille verte), la certification Rainforest Alliance pour les consommateurs tente de prendre sa place à l’identique des produits issus du commerce équitable. Mais à la différence du commerce équitable, il ne s’agit pas de fixer un prix minimum payé au producteur. “Notre but ne consiste pas à faire de ces produits certifiés une niche sur le marché, mais plutôt de s’attaquer au cœur du marché, expliquait Pascal Tanchoux, le directeur de la communication de Kraft Foods. Contrairement au commerce équitable, nous ne voulons pas fixer les prix, mais suivre les cours mondiaux, tout en privilégiant le développement durable dans le sens d’une démarche de progrès.”
Bientôt des ananas certifiés
A ce jour, “15 % des volumes de bananes produites dans le monde sont certifiés Rainforest Alliance”, annonçait fièrement Tensie Whelan. Et des projets sont en cours pour certifier des ananas. Dans sa dernière newsletter, l’ONG internationale annonçait la publication de nouveaux critères et indicateurs pour la production d’ananas : “Les exploitations reposent souvent sur une culture intensive faiblement contrôlée en matière de produits agricoles chimiques. Ces nouveaux indicateurs résultent de deux années de recherche et de dialogue afin de définir de meilleures techniques de gestion de production.”
En parallèle, la toute nouvelle société Innocent Drinks, fabriquant des jus de fruits tropicaux, aussi appelés smoothies, indiquait avoir porté son choix sur des bananes en provenance uniquement d’exploitations certifiées Rainforest. Les oranges proviennent d’une coopérative déjà certifiée au Costa Rica (région de Del Oro). “La banane était donc dans la suite logique de notre développement”, soulignait Matthew Gardan tout en indiquant que Rainforest était la seule organisation à avoir une approche complète du développement durable. Pour accompagner cette mission, Rainforest Alliance mène, en partenariat avec USAID, un programme de trois ans de promotion et vente des produits certifiés : banane, café, cacao, bois, etc. Et vient de se lancer dans le tourisme durable.