Produits d'import
Quelques ruptures d'approvisionnement au départ du Maroc
Les pluies se poursuivent au Maroc où les pertes entraînent des ruptures en légumes de plein champ et en petits agrumes. On signale de nombreux retards de bateaux en provenance d'Afrique.
Les prix moyens mensuels au stade de gros du secteur alimentaire sont continuellement en baisse depuis le dernier trimestre 2013. Cette période de déflation fait suite à presque trois années de hausse. Elle est artificiellement prolongée par plusieurs facteurs, dont la baisse du prix du pétrole ou l'embargo russe. La fréquentation des magasins progresse un peu. Mais les achats de produits frais ne s'envolent que quelques jours avant Noël.
Prudence en fruits d'étéLe deuxième bateau de litchi de Madagascar a été déchargé le 16, du fait d'une grève quasi générale en Belgique le 15. Le premier bateau a été placé aux mêmes niveaux de prix que l'an passé, soit 2,70 €. Les importateurs de fruits de contre-saison jouent la prudence. Les volumes par avion sont modestes et les prix sont reconduits, même en Bigarreau. Les arrivages par bateau progressent en provenance d'Afrique du Sud. Des écarts à la baisse sont habituels lorsque les lots de fruits à noyau sont fragiles, cela concerne souvent l'abricot. La prune est la plus solide, le potentiel progresse en African Rose, outre la Pionneer.
Légumes : des ruptures au MarocLa saison de la tomate cerise et olivette du Sénégal a débuté. Le prévisionnel est stable à 11 000 t avec 60 % de cerise. La plus value est de 0,10 € par barquette par rapport au Maroc. Les bateaux font escale à Agadir au retour pour charger du fret pour Abidjan. En légumes, l'oignon fait le gros du volume, ce produit est en développement au Maroc. Par ailleurs, les producteurs de légumes de plein air du Souss et au Nord, jusqu'à Casablanca, ont essuyé un fort taux de perte. Les ruptures d'approvisionnement sont assez générales en haricot vert, en petits pois et en fève. Il faudra une cinquantaine de jours pour retrouver du volume.
En ce qui concerne les cultures sous abris, le taux de perte lié aux inondations est inconnu. Il pourrait atteindre 20 à 25 % sur une période de deux mois. La réaction à la hausse est modeste. En tomate, la progression du potentiel permet d'amortir les pertes.
Les chargements de légumes pour la Russie ont été plus abondants pour les fêtes avec des lots de poivron ou de concombre et les dernières grenades. Les chargements de pomme de terre débuteront en fin de mois. Les stations doivent suivre un protocole plus contraignant (mise sous froid rapide à 8 °C, respect de la chaîne du froid...). Le nombre de formulaires explose (14 en stations, jusqu'à 8 lors de la vente auxquels s'ajoutent les documents douaniers et phytos).
Russie : - 38 % en trois mois pour le roubleLa clémentine fait défaut : le début de la saison d'exportation de la Nour sera décidé d'ici quelques jours. Il devrait intervenir début janvier. Le déficit lié à l'alternance et à la sécheresse est aggravé par un excès pluviométrique. La prévision la plus optimiste est d'une demi-récolte. Les prix dépassent 1 000 $ la tonne. Le décrochage du taux de change du rouble s'accentue, il vient de passer la barre de 58 RUB pour 1 $. La perte atteint 38 % en trois mois. Que les importations soient clandestines ou pas, 60 à 100 % de leurs montants sont prépayés. Cela freine surtout les achats de fruits lointains à PMV élevé.