Quel sera le visage des Min en 2025 ?
Les marchés de gros ont tenu leur 3e journée national fin novembre, jetant les bases de collaborations fructueuses avec les différentes strates de la filière f&l, gage de succès pour le futur. Comment se voient les marchés de gros dans le proche avenir ? FLD a posé la question à certains d’entre eux.
Les marchés de gros ont tenu leur 3e journée national fin novembre, jetant les bases de collaborations fructueuses avec les différentes strates de la filière f&l, gage de succès pour le futur. Comment se voient les marchés de gros dans le proche avenir ? FLD a posé la question à certains d’entre eux.
La Fédération des marchés de gros de France (FMGF) a tenu sa troisième Journée nationale le 30 novembre, au Sénat à Paris (cf. FLD Hebdo du 6 décembre). À cette occasion, et pour marquer deux années de cette rubrique consacrée aux marchés de gros hexagonaux, FLD est allé à la rencontre de plusieurs directeurs et/ou présidents de Min en leur posant une simple question : « Comment voyez-vous votre Min en 2025 ? ». Leurs réponses ébauchent l’image d’un réseau de marchés de gros résolument inscrits dans le territoire, embrassant par ailleurs les grandes tendances de la consommation d’aujourd’hui, et certainement encore plus, de demain.
Comme le faisait remarquer Jean-Jacques Bolzan, président de la FMGF, en introduction de la journée nationale : « Les marchés de gros sont aujourd’hui des outils territoriaux dans la revitalisation commerciale des centres-villes ». De fait, les projets de modernisation, d’agrandissement voire de déplacement des marchés de gros en cours ou en préparation ont tous en commun l’ancrage dans les communautés urbaines auxquels ils appartiennent.
Pas de surprise : le consommateur est en demande de ce lien entre urbanité et ruralité, qui se traduit dans ses comportements d’achats par la recherche de produits locaux (et bio, si possible). Des demandes auxquelles les marchés de gros savent répondre. C’est ce qui fait des plans alimentaires territoriaux (PAT), développés en régions, un sujet potentiellement épineux, le risque étant de voir les Min hors-jeu des programmes devant se mettre en place. Mais, comme le faisait remarquer Marc Nielsen, chargé de mission à l’association “Terres en Ville”, présentant une étude sur la place de la logistique et du commerce alimentaire dans les PAT : « Il est difficile de passer à côté des marchés de gros » dans l’organisation logistique des flux de denrées périssables, mais il précisait aussi que « l’acteur logistique (NDLR : ici le marché) et les décideurs politiques agissent comme deux mondes vivant en parallèle. La collectivité territoriale est pourtant positionnée comme le vrai interlocuteur des marchés de gros lorsqu’il s’agit de consommation, de partenariat, de communication. »
Fiche d’identité
La Fédération des marchés de gros représente les principaux marchés de gros (souvent des Min) en France mais elle compte aussi Mabru, le marché de gros bruxellois, ou encore Hyères, uniquement dédiés aux fleurs et plantes, dans ses rangs.
Nombre de marchés pour la FMGF : 24 (dont 23 des f&l)
Chiffre d’affaires : 13 Md€
Nombre d’opérateurs : 7 000 dont 4 500 producteurs
Nombre d’acheteurs : 54 000
Tonnage : 4,7 Mt de produits frais
Zone de chalandise : 45 millions de Français au quotidien