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Quatre tables rondes autour du biocontrôle

L’utilisation des outils de biocontrôle est ancrée dans les pratiques des producteurs qui ont pu en témoigner lors du Congrès d’IBMA. Mais des freins demandent à être levés pour faciliter leur développement.

LES TABLES RONDES, COMME ICI CELLE CONCERNANT LES LÉGUMES, ont été animées en partenariat avec le groupe Réussir.

IBMA France (Association internationale des industriels du biocontrôle) a tenu son congrès annuel fin janvier à Paris dans une salle comble. Avec comme thématique « Une autre approche culturelle, une autre approche culturale », les organisateurs ont voulu mettre l’accent sur les producteurs, leurs pratiques et leurs évolutions. « L’agriculture de demain, c’est combiner chimie, biocontrôle et numérique », a déclaré Antoine Meyer, président d’IBMA France.

Quatre tables rondes ont permis à des professionnels des filières grandes cultures, fruits, légumes et espaces verts de témoigner de leurs raisons d’utiliser les produits de biocontrôle et des freins à leur développement. « Les solutions de biocontrôle répondent aux attentes sociétales et agronomiques mais elles sont plus complexes et nécessitent plus de temps pour être mises en place », résume Frédéric Favrot d’IBMA, lors de la table ronde légumes. La formation des producteurs à ces outils se fait jusqu’à maintenant par des échanges d’expériences. IBMA a donc annoncé le lancement de formations allant au plus près des besoins des entreprises. « Mais ce qui manque, c’est de l’information sur l’efficacité de ces produits, émanant du réseau d’expérimentation », note Pascal Clavier, de la Fédération nationale des producteurs de fruits, au cours de la table ronde fruits. « Le biocontrôle est mis en avant dans la Charte vergers écoresponsables, note Daniel Sauvaitre, de l’Association nationale pommes poires. Mais pour le moment ce sont souvent des techniques complémentaires qui ne se suffisent pas à elles-mêmes ».

Une valorisation à l’intérieur des entreprises

Concernant la valorisation de ces produits, elle se fait surtout à l’intérieur des entreprises. « En tant que producteur, l’utilisation des moyens de Protection biologique intégrée (PBI) est valorisant, témoigne Anne-Claire Goyer, maraîchère, tant pour soi-même qu’auprès de ses salariés. Chez nous, le personnel adhère à la démarche et cherche à s’impliquer. Ils sont formés tous les deux ans, ce qui permet de repérer rapidement les foyers ». La valorisation financière, elle, n’est pour le moment pas faisable. « Pour pouvoir valoriser ces pratiques, il faudrait aller dans une démarche de 0 résidu ou 0 pesticide, analyse Laurent Bergé, président de Tomates et concombres de France. Mais ce n’est pas encore le cas. Sur une tomate, nous arrivons parfois à ne faire qu’un traitement chimique mais nous ne sommes pas dans la logique de l’interdire ». Ces facilités d’accès au marché déroulées par l’administration française augurent de beaux jours aux solutions de biocontrôle. « Mais pour que ces produits puissent continuer leur essor, nous avons un énorme besoin d’innovation, résume Antoine Meyer, président d’IBMA France. Et nous avons besoin de temps pour que les industriels développent des solutions, et que les applicateurs les intègrent ». Message lancé au prochain gouvernement.

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