Quand la CGT dit oui
En qualifiant l’accord-cadre signé la semaine dernière de « quasi-historique », le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau n’a pas fait dans l’exagération. Car le paraphe de la CGT en bas d’un texte organisant “le détachement” des personnels de la manutention portuaire (grutiers, mécaniciens, etc.) est effectivement historique. Depuis le transfert des dockers vers le privé en 1992, le personnel de la manutention était le dernier bastion du syndicat dans les ports. Cet accord-cadre s’inscrit dans le prolongement de la loi de modernisation des ports (lire aussi page 2) qui a été adoptée en juillet. Il intervient après sept mois de négociations, une grève dure et une centaine de réunions. Cette loi de modernisation des ports vise à relancer la compétitivité des sept grands ports français mise à mal par des concurrents européens mieux armés pour réagir au boom du transport maritime. Pas étonnant donc que la signature de cet accord, qui concernera 2 000 salariés, soit largement saluée. Ainsi la CGT se félicite d’un texte qui « apporte des garanties importantes » et le Medef se « réjouit » d’un accord qualifié de « levier puissant de croissance et d’emplois ». Profitons de ce beau, et rare, moment d’unanimité.