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Lot-et-Garonne
Pruneau d’Agen : un plan pour ne plus dépendre des aides

Renouveler les vergers, réduire les tunnels de séchage et cibler les consommateurs seniors sont les grandes lignes du plan présenté à la Journée de la prune.

C’est dans un amphithéâtre de lycée agricole bondé, à l’ambiance électrique, que s’est tenue la dernière Journée de la prune, à Ste-Livrade-sur-Lot, jeudi 20 janvier. La situation de la filière n’est pas vraiment nouvelle et le plan pour l’avenir, présenté par Claude Crouzet, président du Comité économique du pruneau, ne faisait que préciser les choix stratégiques évoqués en 2010, mais la dernière campagne ayant été assez compliquée, avec un accord interprofessionnel qualifié de « minable » par certains producteurs, les reproches ont fusé dans la salle. « Si on adopte une position de repli et de peur, on disparaît, a exposé Claude Crouzet. Les difficultés économiques actuelles ne doivent pas masquer l’objectif commun à long terme et nous sommes résolus à faire le nécessaire pour que le secteur reparte sur des bases plus fortes. »
En premier lieu, le plan verger prévoit de planter très rapidement 800 ha par an de pruniers d’ente, afin de renouveler un verger aujourd’hui vieux de vingt-huit ans en moyenne et peu productif. Cela permettra de doubler le rendement, mais aura un coût direct de 73 M€ (plants et irrigation), voire 180 M€ si l’on compte le manque à gagner des cinq ans d’attente avant l’entrée en production. Le plan séchage prévoit, quant à lui, de diviser les coûts par deux, notamment en faisant travailler les fours dix jours de plus. « 3 000 tunnels de séchages fonctionnent aujourd’hui en France, or 900 suffisent pour sécher 60 000 t de prunes, une mutualisation générale est indispensable, poursuit Claude Crouzet. De nouvelles techniques pour économiser l’énergie ont permis de réduire la facture de 37 %, mais nous pourrions aller jusqu’à 75 %. » Enfin, sur le plan commercial, une étude en cours du cabinet Triesse montre que la cible senior, qui consomme 70 % des pruneaux, doit être chouchoutée. De nouvelles pistes de communication seront explorées au printemps.

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