Bouches-du-Rhône
Provence Tomates à la recherche de nouveaux partenaires
En 2009, l’ouverture de Provence Tomates avait fait naître de nouveaux espoirs chez les producteurs. Après deux années d’exploitation, l’usine se trouve en grandes difficultés.
Après seulement deux années d’exploitation, Provence Tomates (Tarascon) se trouve en position délicate. La première année (2009) avait été difficile du fait du lancement de l’outil industriel, et la seconde affiche des résultats déficitaires qui « excluent toute possibilité de poursuite avec les dirigeants actuels. » A son ouverture, l’usine (17 M€ d’investissements) avait fait naître de nouveaux espoirs chez les agriculteurs qui pensaient que cet outil pourrait relancer la production et compenser les aléas du rachat du Cabanon par Chalkis (cf. fld hebdo du 17 juin 2008). « Je déplore que nous n’ayons rien fait auparavant car la situation était connue, explique André Bernard, le président de la Sonito (1). Nous savions qu’il y avait des erreurs dans le plan de financement de l’usine, des charges excessives et des erreurs de gestion. Aujourd’hui, des agriculteurs et des organisations professionnelles essaient de reprendre cet outil en entrant au capital. Nous devons trouver 3 M€ pour sauver le site. Je suis personnellement convaincu que cet outil hight-tech, d’une capacité de transformation de 1 500 t/jour, peut être rentable, pour preuve toute la marchandise a été écoulée. Près de 80 000 t de tomates ont été traitées pour un résultat de 25 000 t de produits transformés. Du fait de la modernité des process, nous avons encore des marges de progrès qui peuvent relancer Provence Tomates, qui a une capacité à produire toute la gamme de produits du jus aux concentrés 6/8 ou 36/38. De plus, nous sommes sur une zone de production d’une superficie de plus de 1 000 ha qui devrait pouvoir permettre de dégager entre 3,2 et 3,5 M€ de chiffre d’affaires.» Pour parvenir à la reprise, les agriculteurs ont engagé les aides Pac jusqu’en 2013 et la Sonito a apporté sa garantie pour que les organisations de producteurs puissent emprunter entre 800 000 et 1 M€. Mais le compte n’y est pas encore. Reste à convaincre de nouveaux partenaires.
(1) Société nationale interprofessionnelle de la tomate.